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Actualités - REPORTAGES

La vue, à tout prix(photos)

Dans tous les domaines de la vie moderne, que ce soit la médecine, l’industrie ou d’autres, les recherches effectuées portent leurs fruits. L’optique ne fait pas défaut, et les progrès réalisés ces dernières années sont considérables. Témoin de ce développement, l’amélioration de la chirurgie du laser pour les soins des yeux. Nous savons tous que les défauts de réfraction de l’œil sont au nombre de trois. La myopie, tout d’abord, est due à une trop grande convergence du cristallin qui forme les images en avant de la rétine. L’hypermétropie, elle, est due à un défaut de convergence du cristallin et l’image se forme en arrière de la rétine. Quant à l’astigmatie, elle est due à des inégalités de courbure de la cornée ou à un manque d’homogénéité dans la réfringence des milieux transparents de l’œil. Face à cela, la solution se matérialise dans le port de lunettes ou de verres de contact, suivant le cas. Actuellement, une troisième option est possible : la chirurgie au laser. Pour ou contre, les avis sont partagés et le sujet n’en finit pas d’engendrer des polémiques. Mais, savons-nous exactement de quoi il s’agit? Le laser Excimer Le laser est un rayon intense et uniforme qui peut être produit de plusieurs manières ; il est souvent utilisé dans la médecine moderne. Dans ce cadre, le laser Excimer, qui est un rayon à froid, fut développé en 1979 par IBM, afin de reformer la cornée. Marc Assouad de Laser Vision explique : «La longueur d’onde de ce laser est de 193 nm, de sorte à atteindre les rayons ultraviolets. En fait, le principe de l’intervention est simple : c’est l’ablation de tissus dont la distribution est programmée par ordinateur pour obtenir une modification de la surface de la cornée». Les principales indications du laser Excimer se matérialisent ainsi : la correction de la myopie s’effectue par aplatissement central, la correction de l’hypermétropie par aplatissement périphérique et celle de l’astigmatie par aplatissement selon un axe. Marc Assouad précise que «la myopie comprise entre -1 et -6 dioptries peut être corrigée par le laser seul, appelé PRK (Photorefractive Keratectomy), appliqué à la surface. Celle comprise entre -4 et -15 dioptries se corrige par une technique mixte, chirurgicale et laser, par application laser au milieu du stroma, après découpe d’un volet cornéen: c’est ce qu’on appelle Lasik. Dans les deux cas, on effectue sur le patient une anesthésie locale par collyre. Il faut savoir que l’intervention est sans douleur et dure moins de 40 secondes pour chaque œil». Et d’enchaîner : «Par ailleurs, il est possible de sentir, après la chirurgie, un léger inconfort que l’on compare à une sensation de grain de sable dans l’œil, qui durera environ 24h. Cela s’explique par le fait que l’épithélium cornéen est enlevé sur 6 mm de diamètre et la repousse cornéenne prend environ 24h. Dans les cas particuliers où la guérison du patient s’écarte de la norme, un faible reste de myopie ou d’astigmatie peut nécessiter une retouche gratuite». Les jeunes et les presbytes exclus Tout comme pour les lentilles de contact, il existe des conditions que le patient doit remplir pour pouvoir subir cette intervention. La condition sine qua non est la stabilité de la myopie, il faut notamment attendre d’avoir 18 ans passés et s’assurer que le degré de myopie n’augmente pas pendant environ un an. D’autre part, on ne peut opérer qu’un œil sain, d’où la nécessité d’effectuer une topographie de la cornée. Si une anomalie est décelée, il faut écarter l’intervention. De plus, le laser ne corrige pas la presbytie, qui est synonyme de diminution du pouvoir d’accommodation du cristallin (empêchant de voir les objets proches) et qui est due à l’âge. Pour toutes ces démarches et pour aider le patient dans sa décision, la présence de l’ophtalmologiste est essentielle. Une rencontre d’évaluation au centre s’impose, au cours de laquelle le patient pourra poser toutes les questions nécessaires pour se sentir en parfaite confiance. Bien informé, il prendra la décision qui lui convient, entouré de son médecin et d’une équipe qualifiée. Antoine Béchir d’Optica avoue cependant que «le laser reste une option pour la correction de la vue, mais ce n’est pas pour autant la solution ultime pour les amétropies visuelles. Même si cet acte chirurgical a un taux de réussite élevé, il faut souligner que la myopie dont souffrent certaines personnes peut leur être utile à l’âge de la presbytie, car elles n’auront qu’à ôter leurs lunettes pour voir de près. Il faut donc être sélectif». Quant à Naji Bassil d’Optique et Vision, il s’indigne que «toute l’énergie de l’ophtalmologie soit concentrée sur le laser. Il ne faudrait pas privilégier ce domaine et oublier les autres maladies des yeux!». Quoi qu’il en soit, le dilemme est loin d’être résolu et la chirurgie réfractive est une réalité qui a ses avantages et ses inconvénients. Tout comme les pays d’Europe ou les États-Unis, nous avons au Liban des centres qui mettent le laser au service des ophtalmologistes. Chez Laser Vision, par exemple, un ingénieur biomédical calibre la machine, assiste le médecin et s’occupe de la maintenance. Après plusieurs années de pratique au Liban, ce centre possède une base de données très importante privilégiant ainsi le partage d’expérience entre les médecins. On comprend par là que le laser n’est pas pris à la légère et que le patient est bien pris en charge. La chirurgie reste élective, la décision finale revient à lui seul.
Dans tous les domaines de la vie moderne, que ce soit la médecine, l’industrie ou d’autres, les recherches effectuées portent leurs fruits. L’optique ne fait pas défaut, et les progrès réalisés ces dernières années sont considérables. Témoin de ce développement, l’amélioration de la chirurgie du laser pour les soins des yeux. Nous savons tous que les défauts de...