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Actualités - CHRONOLOGIE

AUB - Les séquelles de l'explosion de 1991 sont effacées Vingt-deux millions de dollars pour reconstruire le College Hall(photo)

En novembre 1991 une explosion secoue à tous les sens du terme Beyrouth qui se relève de ses cendres : le College Hall de l’Université américaine de Beyrouth vient d’être dévasté par un attentat à la voiture piégée contenant 100 kilos de TNT. Immédiatement un mot d’ordre : reconstruire. Aujourd’hui c’est fait. Une procession de plusieurs centaines d’étudiants portant des bougies a marqué hier soir la fin des travaux de reconstruction du College Hall, fidèlement reconstitué. Au programme de la cérémonie inaugurale : Hymne national, l’Alma Mater entonnée par la chorale de l’université et le discours du président de l’AUB, M. John Waterbury. Une plaque commémorative portant le nom de Mounir Salha, ce gardien mort en service lors de l’attentat. L’édifice, sur un site dont l’histoire remonte à 1866, a nécessité un devis de 22 millions de dollars assurés par les anciens étudiants – membres de l’Alumni et par des contributeurs comme MM. Hassib Sabbagh, Issam Farès, Nehmé Tohmé, ou encore l’US Aids, qui a le plus généreusement donné . Les onze arcades Confiés à la firme U.S. Haines Lundberg & Whaeler, associés à Khatib & Alami, les travaux ont débuté en juillet 1994. Point focal du campus, le nouveau bâtiment de 32 mètres de haut est une copie conforme de celui qui a été détruit. La façade est ponctuée de fenêtres en bois de cèdre… importé d’Amérique du sud. La pierre ocre striée de blanc a été taillée à Kahalé. Onze arcades dessinent l’entrée principale, alors que deux porches en arc flanquent les accès latéraux. Le toit est coiffé de tuiles rouges. Grande rescapée, la cloche de 450 kilos a repris fièrement sa place. Elle avait été fabriquée en 1955 à Beit-Chabab par les frères Youssef, Chakib et Habib Naffah. La tour du clocher plus haute que l’ancienne d’un mètre et demi, abrite également – nouveauté – une horloge suisse. 10 000 mètres d’espace construits À l’intérieur, le College Hall décline une architecture fonctionnelle, «des plus modernes», souligne M. Ibrahim Khoury, porte-parole de l’université. Gagnant plus de 25 % en espace par rapport à l’ancien College, le bâtiment totalise aujourd’hui 10 000 mètres carrés. En effet, aux quatre étages initiaux, on a rajouté un cinquième niveau. Et on a, de plus, aménagé deux étages en sous-sol. Le premier, siège des archives, est relié directement à la Jafet Library, temple de quelque 700 000 publications. Le deuxième sous-sol est occupé par des installations mécaniques et électriques. L’explosion de 1991 avait sérieusement endommagé la bibliothèque. Aussi, a-t-on profité des travaux pour remettre à neuf ses différentes pièces et restaurer le lobby selon «les dernières pointes technologiques». La toiture en terrasse a été par ailleurs reconvertie en étage permettant ainsi de gagner un espace appréciable. Une grande salle de conférence a pris place aujourd’hui dans cet ensemble. Le College Hall nouveau est desservi par deux ascenseurs. Les escaliers et les couloirs sont recouverts de pierre libanaise. Le sol des bureaux est habillé de vinyl PVC. Les meubles sont de «fabrication américaine de haute qualité». Des faux-plafonds camouflent les climatiseurs et les équipements de sécurité. Une même façade. Un intérieur modernisé. Beyrouth retrouve un de ses symboles.
En novembre 1991 une explosion secoue à tous les sens du terme Beyrouth qui se relève de ses cendres : le College Hall de l’Université américaine de Beyrouth vient d’être dévasté par un attentat à la voiture piégée contenant 100 kilos de TNT. Immédiatement un mot d’ordre : reconstruire. Aujourd’hui c’est fait. Une procession de plusieurs centaines d’étudiants...