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Actualités - REPORTAGES

Hadeth-Baabda : enjeux politiques et familiaux imbriqués(photo)

Si la bataille électorale était serrée et la participation des électeurs importante hier aux municipales de Hadeth (caza de Baabda), l’ambiance était plutôt décontractée et «fraternelle» telle que l’ont décrite plusieurs personnes interrogées. Les enjeux étaient apparemment plus familiaux que politiques, mais des rumeurs sur des ingérences en faveur d’une des listes ont circulé. Dans la localité de Baabda, la situation était légèrement différente : une partie de la population de cette ville a été récemment naturalisée et des plaintes ont été émises sur des pots-de-vin qui auraient été versés à ces personnes pour les pousser à élire certains candidats. Ces actions qui auraient débuté l’après-midi ont créé une certaine nervosité. L’ambiance dans les bureaux de vote à Hadeth était calme et décontractée. Affublés des inévitables casquettes et T-shirts à l’effigie de leur candidat, les délégués des différentes listes (aussi nombreux que les électeurs) s’adressaient la parole et s’entraidaient sans problème. Mais face à ce tableau d’élections démocratiques «exemplaires», des voix se sont élevées pour dénoncer des ingérences politiques. Cinq listes étaient en lice pour les 18 sièges municipaux de Hadeth : l’une présidée par Antoine Karam, l’autre soutenue par le député Pierre Daccache, une troisième pro-aouniste, celle de la «solidarité», une quatrième présidée par Abdo Saadé et, enfin, celle du Parti national libéral (PNL), influent dans la région, constituée de membres du parti et de candidats des diverses listes. Les rumeurs d’ingérence politique concernaient la liste de M. Karam qui serait appuyée par le député Élias Hobeika. Celui-ci avait, rappelons-le, déclaré qu’il était à égale distance de tous les candidats. Interrogé par L’Orient-Le Jour, Ernest Karam, ancien président de la Ligue maronite, qui soutient la liste Karam, a répondu : «Ce ne sont que des rumeurs qui font de la tactique électorale de nos adversaires. Nous n’avons aucun arrangement avec M. Hobeika et notre liste représente les familles de la région». Pour sa part, M. Daccache a considéré que «des ingérences politiques ont bien eu lieu ». «La première fois que j’en ai parlé», a-t-il poursuivi, «M. Hobeika s’est empressé de démentir alors que je ne l’avais même pas nommé». Il a conclu : «Il ne faut pas se concentrer sur les ingérences politiques. Elles sont inévitables dans toutes les élections. Mais ces interventions ont empêché la coalition de se faire. Ce ne sont pas les résultats des élections qui nous importent le plus. Nous travaillons pour un conseil municipal fort et homogène». Mais il n’est pas dit que les alliances politiques des uns et des autres joueront un rôle plus déterminant que les appartenances familiales. Comme le dit un habitant rencontré dans un centre de vote : «Dans les municipales, ce sont surtout les connaissances, les relations et les familles qui entrent en jeu». Autre facteur qui devrait être déterminant selon les observateurs : le panachage. Des voix qui valent leur pesant d’or Non loin de Hadeth, à Baabda, l’atmosphère dans les bureaux de vote était calme et les incidents rarissimes. Trois listes principales étaient en lice : la liste du développement présidée par Antoine Khoury Hélou (plusieurs tendances politiques et des représentants de plusieurs familles), la liste «Baabda de demain» (qui comporte des membres aounistes et du PNL), et la liste «Baabda au-delà de tout soupçon» présidée par Assaad Hélou. La journée avait bien commencé mais des rumeurs, l’après-midi, ont semé le désarroi chez certains candidats et électeurs : des pots-de-vin auraient été distribués, notamment aux personnes récemment naturalisées, pour faire pencher la balance du côté d’un des candidats ou d’une des listes. Le nom d’Antoine Maatouk, qui fait partie de la liste «Baabda de demain», a été mentionné. «Nos adversaires avancent ces accusations dénuées de tout fondement pour nous nuire», a-t-il déclaré à L’Orient-Le Jour. Pour sa part, Georges Rahal, ancien responsable administratif du conseil municipal qui se présente en indépendant aux élections, résume ainsi la situation : «Le critère familial est plus important à Baabda que le critère politique. Mais je crois que le panachage sera le plus fort».
Si la bataille électorale était serrée et la participation des électeurs importante hier aux municipales de Hadeth (caza de Baabda), l’ambiance était plutôt décontractée et «fraternelle» telle que l’ont décrite plusieurs personnes interrogées. Les enjeux étaient apparemment plus familiaux que politiques, mais des rumeurs sur des ingérences en faveur d’une des listes...