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Actualités - CHRONOLOGIE

Bourse - Accord de coopération avec la France Vers un système de cotation continue sur la place de Beyrouth(photo)

La Bourse de Beyrouth et celle de Paris ont signé hier un accord de coopération qui permettra à la place libanaise d’installer un système de négociation électronique continu au cours de l’année prochaine. L’accord, signé par le président du comité de la Bourse de Beyrouth, M. Gabriel Sehnaoui, et le vice-président de Paris Bourse SBF, M. Alain Morice, entre dans le cadre de l’assistance technique française fournie depuis 1995 au Liban pour développer le marché financier libanais. Ce programme qui a permis à Beyrouth de se doter de règlements et de procédures conformes aux normes internationales les plus strictes a été financé à hauteur de 4,5 millions de francs par un don du Trésor français, a précisé M. Claude Martin-Vaskou, conseiller économique et commercial auprès de l’ambassade de France au Liban, qui a parrainé la signature. Le passage à la cotation continue, dernière étape du programme, nécessitera 9 à 12 mois de travail, a précisé M. Morice, qui a souligné la nécessité, dans une logique de réseau international, de se doter de systèmes compatibles avec d’autres places dans le monde. Le logiciel qui sera installé reprend, sous environnement Unix , le cœur du logiciel de négociation NSC qui fonctionne à Paris depuis avril 1995 et équipe déjà une quinzaine de Bourses dans le monde, dont celle de Tunis ou d’Amman. Une réforme avantageuse En vertu du système actuel, il existe des horaires fixes de cotation : deux fixing pour le titre Solidere (qui représente 67 % de la capitalisation boursière totale) et un pour les autres actions. À l’heure dite, l’offre est confrontée à la demande et la transaction se fait en fonction. Mais si, par exemple, un opérateur passe un ordre d’achat de Solidere à 8 dollars et que le fixing se fait à 8 1/4, la transaction ne se conclut pas, alors que l’acheteur aurait peut-être été disposé à payer ce prix. L’opération est remise au lendemain. Le fixing continu lève cet obstacle puisqu’à tout moment les cours évoluent et les transactions peuvent se réaliser. Le but est ainsi de «liquéfier» le marché et d’attirer notamment les «spéculateurs». Contrairement à ce que laisse entendre la connotation péjorative du terme, les spéculateurs et les investisseurs sont complémentaires et tous deux nécessaires au bon fonctionnement du marché, explique M. Jean Riachi, PDG de la société de courtage FFA. Les spéculateurs peuvent effectuer plusieurs opérations dans la même journée sur un même titre, qu’ils jouent à la hausse ou à la baisse, avec l’objectif de réaliser un profit immédiat. Les investisseurs ont une logique de long terme, mais ils souhaitent aussi pouvoir vendre à tout moment. La présence des spéculateurs, par le volume de transactions qu’elle génère, leur offre cette garantie. L’avantage de la réforme prévue est qu’elle devrait contribuer à rendre le marché plus liquide et donc à créer du volume. Elle comporte toutefois des dangers. En l’absence d’autorité de contrôle, comme c’est le cas actuellement à la Bourse de Beyrouth, les courtiers peu scrupuleux seront tentés de prendre des commissions cachées, remarque M. Riachi. Le client, ne pouvant se référer à un fixing officiel, doit s’en remettre à son courtier pour savoir à quel cours a été réalisée la transaction. Rien n’empêche alors à celui-ci de dire qu’il a acheté à 8 1/4, alors qu’il a en fait payé 8, si, au cours de la journée le cours a fluctué. La commission étant occulte, il peut faire croire à son client qu’il n’en prend aucune et faire une concurrence déloyale à ceux qui affichent leur commission.
La Bourse de Beyrouth et celle de Paris ont signé hier un accord de coopération qui permettra à la place libanaise d’installer un système de négociation électronique continu au cours de l’année prochaine. L’accord, signé par le président du comité de la Bourse de Beyrouth, M. Gabriel Sehnaoui, et le vice-président de Paris Bourse SBF, M. Alain Morice, entre dans le cadre de...