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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La plus violente attaque contre Hariri depuis son départ du pouvoir

Le communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi par l’Agence nationale d’information (Ani, officielle) et attribué à des «sources ministérielles» constitue la plus violente attaque officielle contre l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri depuis son départ du pouvoir en décembre dernier. Le communiqué rapportait notamment que des «sources ministérielles» relèvent «des prises de position et des déclarations faites ces derniers temps et dont l’objectif est de déstabiliser le pays par le biais de campagnes contre le gouvernement destinées à le désigner comme étant responsable du poids de l’héritage» laissé par les anciens Cabinets. «Les auteurs de ces prises de position ne sont pas étrangers aux puissances d’argent qui s’étaient employées dans le passé à se partager les ressources publiques et qui persistent aujourd’hui à vouloir torpiller le processus d’édification de l’État de droit et des institutions, notamment en réclamant des changements ministériels à un moment où le pays a besoin de davantage de solidarité pour faire face aux complots adverses», poursuivait le communiqué. «Tout dernièrement, aussitôt après le crime odieux de Saïda, ils se sont précipités pour exploiter le sang des magistrats assassinés afin de satisfaire certains intérêts étroits. Une telle démarche a contribué à réaliser les objectifs recherchés par les auteurs de ce crime», affirmait le texte. «Ces intérêts se sont croisés avec ceux de certaines parties bien connues, à la tête desquelles se dresse l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, qui s’est employé, depuis qu’il a renoncé à former le gouvernement, à diriger et à financer un chœur composé de médisants et de pêcheurs en eau troubles pour nuire à la situation générale dans le pays et le déstabiliser politiquement et économiquement», écrivaient les auteurs de ce communiqué. Selon eux, «Hariri semble ne pas pouvoir supporter l’idée d’être hors du pouvoir et tente donc, par tous les moyens, de se donner des airs de dirigeant. Il parcourt la planète pour faire croire qu’il est incontournable dans l’équation libanaise et qu’il constitue toujours une nécessité nationale et même panarabe dont on ne saurait se passer». «La réalité est que les voyages qu’il entreprend sont de sa propre initiative et visent, d’une part, à lustrer son image médiatique et, d’autre part, à demander du secours à certaines parties internationales qui pourraient l’aider à créer des circonstances intérieures et régionales susceptibles de le ramener à la présidence du Conseil», ajoutait le communiqué. Les volets libanais et syrien «Tout le monde sait qu’au cours de ses années de Premier ministre, Hariri avait mis les lois de côté et dirigeait l’État comme s’il s’agissait de l’une des entreprises privées, distribuant des actions à ceux qui lui étaient inféodés, de sorte qu’il a fini par plonger le pays dans la crise économique et l’endettement que le gouvernement du Premier ministre Sélim Hoss cherche actuellement à résorber», selon le texte. Le communiqué évoquait en outre «des projets dissimulés que Hariri préparait de temps à autre pour frapper la Résistance et dissocier les volets libanais et syrien» du processus de paix. «Ainsi, par exemple, la fameuse décision d’envoyer l’armée au Liban-Sud, prise à la fin de juillet 1993 lors d’une séance du Conseil des ministres qu’il présidait lui-même. Son but était de transformer l’armée en instrument de frappe de la Résistance et de protéger l’ennemi de ses opérations». «Hariri et tous ceux qui sont accrochés à son diapason sont aujourd’hui dérangés par le fait que le pouvoir entretient une relation sincère avec la Syrie, fondée sur une vision stratégique de l’intérêt national, une perception unique du conflit avec l’ennemi sioniste et l’unité de destin. C’est pourquoi ils s’en vont exploiter ses périples pour donner l’illusion qu’il revient (au pouvoir) et que le gouvernement actuel va tôt ou tard tomber», affirmaient les «sources ministérielles». Pour elles, «les Libanais savent pourtant tous que ce gouvernement, et à sa tête le Premier ministre Sélim Hoss, travaille avec acharnement et patience à régler les problèmes que Hariri lui a légués. Ils sont aussi conscients du fait que depuis la formation de ce Cabinet, il n’a plus été question d’aucune affaire de dilapidation ou de vol (de fonds publics)». «Le plus insolent chez Hariri, c’est sa décision de confier à l’ancien mohafez du Mont-Liban, Mohammed Souheil Yammout, qui est en fuite, la gestion de ses affaires au Brésil afin de le récompenser de ses vols de fonds publics. Il aurait été préférable pour Hariri de rétrocéder au Trésor les sommes pillées afin de contribuer à alléger le poids de la crise économique», estimaient ces sources. Elles accusaient l’ancien Premier ministre, «qui ne craint pas d’organiser et d’assister à de somptueuses soirées de gala et de gesticuler à Souk el-Barghout, alors que le sang des magistrats n’a pas encore séché et que le Liban-Sud est quotidiennement la cible d’agressions israéliennes, de toujours vouloir convaincre les Libanais de l’importance de son rôle». «On le voit ainsi se déplacer dans d’imposants convois, alors que les dirigeants de l’État le font discrètement et avec respect pour les gens qui leur ont accordé leur confiance», relevait encore le texte. «Les illusions que Hariri cherche à créer ne sont que des rêves utopiques. Il sait très bien qu’il n’est pas question qu’il revienne à la tête du gouvernement. C’est pourquoi il ferait mieux de se calmer et de calmer sa troupe…», concluait le communiqué.
Le communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi par l’Agence nationale d’information (Ani, officielle) et attribué à des «sources ministérielles» constitue la plus violente attaque officielle contre l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri depuis son départ du pouvoir en décembre dernier. Le communiqué rapportait notamment que des «sources ministérielles»...