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Actualités - REPORTAGES

Concert Luciano Pavarotti à la Cité Sportive : un message de paix en musique(photo)

Une voix puissante qui va droit au cœur, celle du plus célèbre ténor de notre temps, a retenti sous le ciel de Beyrouth, samedi soir. Accompagné du soprano Carmela Remigio, au timbre chaud et expressif, Luciano Pavarotti a interprété des arias d’opéra, des duos, suivis de quelques refrains de bel canto. Des airs vibrants du répertoire italien, portés par la musique de l’excellent orchestre philarmonique de Budapest. Pour son premier concert au Moyen-Orient, Pavarotti avait déplacé 18 000 personnes, dont quelque 3 000 spécialement venus de l’étranger pour l’écouter. Avec aux premiers rangs, entourant l’actuelle Première dame Mme Émile Lahoud, toute l’ancienne république. Dont le président et Mme Élias Hraoui, Rafic Hariri et son épouse Nazek, présidente du comité du Festival de Beyrouth, qui a organisé, en collaboration avec la MTV et la Future TV, cet événement. On notait également la présence des ministres de la Culture et du Tourisme, respectivement MM. Mohammad Youssef Beydoun et Arthur Nazarian ainsi que de nombreux députés et ambassadeurs. Mouchoir fétiche Une scène dressée au centre du stade de la Cité sportive, entourée de part et d’autre d’écrans géants permettait à l’ensemble des gradins d’apercevoir l’imposante stature – malgré les kilos perdus – du ténor. Le sourire toujours débonnaire et dans les mains son mouchoir blanc fétiche, Monsieur Pavarotti avait conçu ce concert unique à Beyrouth comme un message de paix. Alternant soli, duos et musique pure, le programme de la soirée célébrait l’opéra italien et non la chanson napolitaine, comme s’y attendaient sans doute de nombreux fans. Ouverture, avec Les noces de Figaro de Mozart, joué par l’orchestre sans accompagnement vocal. Suivie d’une première partie presque exclusivement consacrée aux œuvres de Puccini, un des compositeurs préférés du grand ténor. Extraits d’opéras célèbres : Madame Butterfly, La Bohème, La Tosca, Turandot et d’autres moins connus : La fille du Far West, le Villi. Bref entracte, avant de passer à une sélection d’arias de divers compositeurs : fortes envolées de la Cavalleria rusticana de Mascagni, accents pathétiques avec Mattinata de Leoncavallo, Pavarotti a joué de toutes ses cordes vocales. Tandis que Carmela Remigio attaquait, elle, le registre des opérettes avec La veuve joyeuse et Le pays du sourire du compositeur autrichien Franz Lehar. Finale nostalgique et longuement applaudie avec Non ti scordar di me (Ne m’oublie pas, De Curtis). Un titre, que le public de ce soir-là n’oubliera pas de sitôt. Pas plus que les encores : Granada, Ô sole mio, Nessun Dorma ! de Turandot et Brindisi de la Traviata, qu’il a chanté en duo avec le soprano et en chœur avec le public. À qui, il a demandé, aimablement, de l’accompagner en donnant de la voix mais sans applaudir. Remarque anodine ou petite pointe adressée à un public majoritairement respectueux de la prestation du grand artiste, mais où s’étaient faufilées néanmoins des personnes pressées de quitter avant même que le ténor n’entame les encores ? Il n’en reste pas moins que le passage de Pavarotti à Beyrouth, dans le cadre de sa tournée mondiale 99, est un événement qui laissera des traces dans les mémoires.
Une voix puissante qui va droit au cœur, celle du plus célèbre ténor de notre temps, a retenti sous le ciel de Beyrouth, samedi soir. Accompagné du soprano Carmela Remigio, au timbre chaud et expressif, Luciano Pavarotti a interprété des arias d’opéra, des duos, suivis de quelques refrains de bel canto. Des airs vibrants du répertoire italien, portés par la musique de...