Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Jezzine - 60 repentis déjà déférés devant le juge d'instruction militaire Les ex-miliciens de l'ALS correctement traités, selon leurs avocats

Les ex-miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) qui se sont rendus à la justice après le retrait de la milice, le 3 juin, de la région de Jezzine sont «correctement traités», selon leurs avocats. Plus de 60 d’entre eux ont déjà été déférés devant le juge d’instruction militaire et ont pu ainsi entrer en contact avec leurs avocats. Dix ont été relâchés en raison de leur grand âge ou pour raisons de santé, sous condition d’élection de domicile, a précisé à l’AFP un des membres du collectif constitué pour les défendre. «Pour le moment, ils sont correctement traités», a affirmé cet avocat sous couvert d’anonymat. Le collectif est composé de 32 avocats qui agissent sous la supervision de l’ancien ministre de la Justice Youssef Gebrane, et de la commission de l’aide judiciaire au barreau de Beyrouth, a-t-il précisé. Au moins 160 des 203 miliciens pro-israéliens demeurés à Jezzine après le retrait de l’ALS se sont rendus de leur plein gré, à titre individuel ou par petits groupes, à l’un des trois postes de l’armée libanaise situés autour de Jezzine, selon des services de sécurité. Les personnes arrêtées sont d’abord soumises à des interrogatoires des services de renseignements, lors desquels ils ne peuvent obtenir l’assistance, souligne-t-on auprès du collectif d’avocats. «Mais, selon les témoignages et l’état de ceux qui ont été déférés devant le juge d’instruction, les interrogatoires, qui ont principalement lieu au siège du ministère de la Défense, se déroulent sans recours à la contrainte physique», a-t-on ajouté. Les avocats ont toutefois appelé «l’opinion publique et le corps judiciaire dans son ensemble à la vigilance afin que les droits de la défense soient préservés». Ils ont estimé que la manière dont leurs clients sont traités «constituera une référence pour les autres membres de l’ALS qui seront encouragés à faire défection, ainsi que pour la population de la zone occupée par Israël au Liban-Sud, qui a, dans son ensemble, eu affaire à un moment ou à un autre avec les forces d’occupation ou avec leurs auxiliaires libanais». Ces avocats ont ajouté que «depuis 1985, environ 12 000 personnes ont été enrôlées de gré ou de force dans l’ALS» et que leur jugement «devrait prendre en considération leurs conditions particulières et ne pas prendre l’aspect d’une punition collective».
Les ex-miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) qui se sont rendus à la justice après le retrait de la milice, le 3 juin, de la région de Jezzine sont «correctement traités», selon leurs avocats. Plus de 60 d’entre eux ont déjà été déférés devant le juge d’instruction militaire et ont pu ainsi entrer en contact avec leurs avocats. Dix ont été relâchés en raison...