Yougoslavie - Les efforts du G8 pourraient aboutir aujourd'hui Moscou détient les clefs de l'accord(photo)

Le Conseil de sécurité des Nations unies a annulé in extremis, tard en soirée hier, une réunion prévue pour discuter d’un projet de résolution sur le Kosovo, après une difficile rencontre du G8 à Bonn, qui reprendra ses travaux aujourd’hui, la Russie menaçant d’opposer son droit de veto à tout vote qui n’aurait pas été précédé d’un arrêt des frappes de l’Otan sur la Yougoslavie. Les clefs d’un accord sont ainsi désormais entre les mains de Moscou. Cependant, le ton n’était pas au défaitisme. «Nous y sommes à 99 %», a assuré le chef de la diplomatie britannique, Robin Cook. Selon plusieurs sources occidentales, les pourparlers pourraient se débloquer en respectant la simultanéité entre le vote du projet de résolution du G8 et la conclusion d’un accord militaire entre l’Otan et Belgrade. La tâche la plus épineuse et complexe à régler est, en effet, celle de l’enchaînement des événements – que les diplomates appellent la séquence – devant mener à un arrêt des hostilités. Cet enchaînement, tel qu’exigé jusqu’à présent par les Alliés, comporte d’abord le retrait des forces yougoslaves du Kosovo suivi de la suspension des raids de l’Otan puis d’un vote de la résolution par le Conseil de sécurité de l’Onu et enfin l’entrée de la force multinationale de maintien de la paix dans la province déchirée. Les travaux sur la résolution et les discussions militaires entre l’Alliance et la Yougoslavie en Macédoine pourraient aboutir «simultanément», a fini par admettre, à l’heure de mettre sous presse, le porte-parole du département d’État américain.