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Actualités - CHRONOLOGIE

Education - Trente élèves d'un collège parisien accueillis à Aintoura Echange de visites entre écoliers français et libanais (photo)

Une première au Liban : les élèves de la classe de 5e du collège Sainte-Marie-Antony (sud de Paris) viennent de passer une semaine dans notre pays à l’invitation de leurs camarades de la même classe du collège Saint-Joseph d’Aïntoura, dans le cadre d’«un échange scolaire» pédagogique. Les écoliers parisiens, au nombre d’une trentaine, ont logé dans les maisons de leurs camarades libanais, suivi quelques cours particuliers et effectué des tournées au Liban, illustrant leurs leçons d’histoire et de géographie par la visite des différents monuments archéologiques. Les programmes d’histoire et de géographie des classes de sixième et de cinquième ont servi de point de départ à cet échange. En 6e, les écoliers suivent des leçons d’histoire des civilisations du Moyen-Orient et étudient l’histoire des Phéniciens, des Romains et des Grecs. «Voir les temples de Baalbeck a permis aux enfants de réviser l’art romain étudié il y a un an», souligne Marie d’Aveaz, institutrice d’histoire et de géographie au collège français. Au programme de la 5e : le monde byzantin, l’islam, les croisades et le Moyen-Âge. Une tranche d’histoire bien illustrée au Liban. Au programme de la géographie, l’Asie dans toutes ses dimensions. Ce projet d’échange a été conçu il y a plus de deux ans par Thérèse Choueiti, responsable des classes de 5e au collège Sainte-Marie-Antony, et réalisé grâce aux efforts déployés par le père supérieur Jean-Claude Delas et les responsables au collège d’Aïntoura,convaincus de l’importance d’un tel échange pour leurs élèves. L’échange ne demeure pas limité au plan pédagogique, mais touche différents aspects de la vie quotidienne des enfants qui ont vécu ensemble toute la semaine. Un an de préparatifs Au Liban comme en France, les préparatifs concrets ont commencé voici un an. En France, des circulaires ont été distribuées aux élèves de 6e, proposant un voyage financé totalement par les parents. Au Liban, un sondage a été effectué auprès des familles afin d’examiner les possibilités d’hébergement des petits écoliers français. Dans les deux pays, les réponses positives ont afflué, une correspondance entre les enfants a commencé et a abouti à créer des liens avant même la rencontre. «Le programme du séjour comportait des sorties dans les différentes régions du Liban et d’autres activités au collège. Les enfants ont même suivi des cours d’initiation à l’écriture arabe», explique Mme Gisèle Nacouzi, responsable des relations extérieures au collège Saint-Joseph. «Nos collégiens ont été très impressionnés par la difficulté de la langue arabe et ses différents modes d’écriture. Et ce n’est qu’un aspect de la vie de l’autre, qu’ils ont appris à connaître et à respecter», commente Mme Marie d’Avezas. En fait, l’objectif profond de ce voyage est l’ouverture à autrui et le souci d’apprendre à l’enfant à tisser des liens. Les petits correspondent depuis le début de l’année scolaire et aujourd’hui, l’espoir est que cette rencontre débouche sur une solide amitié. Échanges réussis «Ce voyage a permis aux différences de caractère des enfants de ressortir avec netteté. On a noté des réactions tout à fait inattendues, et la révélation d’aspects de leurs caractères encore cachés», confesse Mme Agnès Jorrot, institutrice au collège Sainte-Marie. Les écoliers, venus pour un simple voyage d’évasion historique, n’ont pas tardé à remarquer la différence de caractère et d’éducation entre eux et leurs camarades libanais. Ce côté humain a été un tournant. Lorraine, 13 ans, explique être venue pour connaître d’autres cultures et coutumes et pense qu’elle a été bien servie. «La différence de caractère entre Beyrouthins et Parisiens semble énorme, les premiers sont très accueillants, chaleureux et sociables», dit-elle. Emmanuelle, 12 ans, fait remarquer que, «chaque fois qu’ils mangent (les Libanais), ils invitent tout le monde, alors que nous autres sommes habitués à manger seuls». Tom explique que «nos correspondants se forçaient parfois à nous escorter au risque de quitter leurs amis. Ils sont généreux». «À chacun sa façon de vivre et ses traditions mais je crois qu’on doit apprendre à recevoir comme eux», ajoute-t-il. «Semer les graines d’un début d’ouverture et de respect est l’objectif de ce voyage, et on ne sait pas quand elles germeront», note M. Marc Lebrun, instituteur au collège d’Antony. La graine est aujourd’hui semée et enfouie. Dans l’espoir qu’elle fleurira dans un an, à l’occasion de la visite que les écoliers libanais rendront à leurs camarades parisiens.
Une première au Liban : les élèves de la classe de 5e du collège Sainte-Marie-Antony (sud de Paris) viennent de passer une semaine dans notre pays à l’invitation de leurs camarades de la même classe du collège Saint-Joseph d’Aïntoura, dans le cadre d’«un échange scolaire» pédagogique. Les écoliers parisiens, au nombre d’une trentaine, ont logé dans les maisons de...