Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Pays-Bas - Deux conférences rassemblent des délégués de nombreux pays Des jeunes du Liban aux rencontres mondiales pour la paix

Des Libanais ont pris part à deux conférences qui se sont tenues, coup sur coup, en mai dernier aux Pays-Bas, sous le signe de la paix entre nations : la conférence mondiale (la deuxième du genre) des jeunes pour la paix et la conférence de paix du XXe siècle finissant. La première de ces conférences s’est déroulée à Vught, dans le sud de la Hollande. Elle a regroupé 80 jeunes des pays et des régions en conflit. De l’Amérique latine à l’Extrême-Orient en passant par le Moyen-Orient, l’Europe de l’Est, les Balkans, l’Afrique et l’Asie centrale, les participants ont tous en commun l’âge (entre 16 et 30 ans) et une expérience amère nommée guerre. C’est précisément pour cette raison que l’UNOY (United Nations for Youth), les a invités : pour parler, raconter la réalité du différend tel qu’il le vivent, exposer leur cas et proposer d’éventuelles solutions à court ou à long terme. Du Liban, étaient venus Joseph Haddad du Mouvement des droits humains et du Conseil des Églises du Moyen-Orient, Karl Sharro, professeur d’architecture à l’AUB concerné par les conférences de paix, et la signataire de ces lignes, en tant que membre de la Fondation libanaise pour la paix civile permanente. C’est notamment la cause du Liban-Sud et la richesse communautaire du pays que ces trois participants ont fait connaître aux autres. Durant cinq jours, les jeunes de Vught, mélange de couleurs, de races, de religions et de cultures ont appris à se connaître, à tolérer la différence et à s’aimer. Une immense famille est née au gré des activités communes et des ateliers de travail partagés. Au programme, chargé, figuraient surtout des séances plénières, des réunions régionales et des cours donnés par des professeurs émérites d’universités hollandaises, telle l’université des relations internationales de Clingendael. Comment négocier, comment résoudre les conflits de manière pacifique, comment répandre la culture de paix, tels étaient les principaux thèmes à débattre. Un responsable de l’Unesco, le Dr David Adams, a présenté devant les participants le manifeste de l’an 2000(1) qui doit être approuvé par le plus grand nombre de personnes à travers le monde pour se préparer à l’an 2000, décrété année internationale de la culture et de la paix. Aux sessions de travail sérieux ont succédé les soirées thématiques et culturelles, propres à rapprocher encore plus les jeunes. Et pour garder contact, une espèce de forum où conseils, avis et projets sont partagés rassemble aujourd’hui les jeunes de Vught via Internet. Autre lien : une chanson – “Bye Bye, War” – créée pour l’occasion par une troupe sierra-léonaise. Plus qu’un appel, un cri contre la guerre Si efficace et intéressant soit-il, le rassemblement de Vught n’était censé être qu’un avant-goût de la conférence de paix du XXe siècle. L’appel de La Haye pour la paix est, en effet, considéré comme le rassemblement pour la paix le plus important de ce siècle. le but essentiel en est de plier la page d’un millénaire souillé des guerres les plus sanglantes de l’histoire du monde et d’entamer une ère nouvelle placée sous le signe de la paix. Pour son 750e anniversaire, la capitale gouvernementale des Pays-Bas s’est offert une mégaconférence de 8 000 participants, tous âges et nationalités confondus. Les jeunes de Vughty étaient de la partie. Plus qu’un appel, cette conférence est une plainte qui dénonce la guerre et ses atrocités. C’est une protestation contre les bombes et l’occupation, un cri contre les armes légères et nucléaires, un rugissement contre l’enrôlement des enfants-soldats et les mines. Posters, stands d’organisations non gouvernementales, activités culturelles, démonstrations audiovisuelles, séances de travail... tout dénonce les atrocités de la guerre. Organisé par la société civile, ce rassemblement a permis aux participants de profiter des expériences de prix Nobel et de bâtisseurs de la paix. De Desmond Tutu à Jody Williams en passant par Kofi Annan et la reine Nour de Jordanie... Ces personnalités ont encouragé le public à agir. «Même si le chemin semble long et tortueux, ne vous laissez pas décourager», insiste le secrétaire général des Nations unies lors de la cérémonie de clôture. Et Jody Williams, ambassadrice internationale de la campagne de déminage, d’ajouter : «Nous sommes le futur». Pour préparer la voie à un futur exempt de guerres, l’appel de La Haye pour la paix prépare un ordre du jour, résumé des recommandations des centaines d’ateliers de travail organisés lors de la conférence. Des ateliers de travail qui ont pour titre : “Le désarmement biologique”, “La transformation des conflits en paix”, “Le rôle des jeunes dans la culture de paix”, “Spécificité du Kosovo”, “Le cas de Jérusalem”, “Le droit d’expression”... Finalisé, l’ordre du jour de La Haye sera publié et envoyé aux participants pour que l’action véritable soit entamée. Au niveau communautaire, local, régional ou international, il reste beaucoup à faire dans le domaine de l’éducation à la paix dans la société, les écoles, les universités ; de l’interdiction des armes ; de la création d’un réseau de communication sur la paix ; de l’éradication de la mentalité de la guerre... «C’est dans l’esprit des hommes que naît la guerre et c’est dans leur esprit que doit naître la culture de la paix», rappelle l’archevêque sud-africain Desmond Tutu. Au rythme des tams-tams sierra-léonais qui disent “adieu à la guerre”, l’appel de La Haye se termine dans une communion de pensées pour la paix et un engagement solennel des participants. (1) Le site à consulter à ce sujet : www.unesco.org/manifesto2000 La Unoy (United Nations of Youth) a été fondée en 1989 aux Pays-Bas comme organisation non gouvernementale. Ses objectifs ; – Intégrer les jeunes dans la culture de la paix et la résolution pacifique des conflits ; – Créer un réseau international de jeunes bâtisseurs de la paix ; – Promouvoir l’idée de partenariat entre les jeunes et les Nations unies. En 1993, l’Unoy a organisé sa première conférence internationale des jeunes pour la paix à La Haye. Ce rassemblement a révélé la capacité des jeunes à établir des liens fondés sur la confiance et la tolérance, à éliminer les préjudices et à œuvrer pour la réconciliation.
Des Libanais ont pris part à deux conférences qui se sont tenues, coup sur coup, en mai dernier aux Pays-Bas, sous le signe de la paix entre nations : la conférence mondiale (la deuxième du genre) des jeunes pour la paix et la conférence de paix du XXe siècle finissant. La première de ces conférences s’est déroulée à Vught, dans le sud de la Hollande. Elle a regroupé 80...