Yougoslavie L'Otan exige un retrait vérifiable du Kosovo avant d'arrêter les frappes

L’Otan va continuer à bombarder la Yougoslavie tant qu’elle n’aura pas constaté des gestes concrets du président yougoslave Slobodan Milosevic, qui a formellement accepté hier le plan de paix russo-occidental pour le Kosovo. «Pour le moment, nos opérations aériennes continuent», a déclaré Jamie Shea, porte-parole de l’Otan, après l’annonce par les autorités yougoslaves qu’elles acceptaient le plan de paix pour le Kosovo mis au point par les Russes, les Européens et les Américains. Ce plan prévoit notamment l’arrêt de la violence au Kosovo, le retrait d’ici sept jours des forces serbes et yougoslaves, la présence d’une force internationale de sécurité avec une «participation substantielle» de troupes de l’Otan, le retour des réfugiés et un degré important d’autonomie pour la province. De source diplomatique, on souligne qu’il faut à l’Otan deux ou trois jours pour vérifier que le retrait des forces serbes du Kosovo est bien réel, et dès lors, les choses pourraient aller vite: l’Otan annoncerait une pause de ses bombardements, qui serait suivie du vote au Conseil de sécurité de l’Onu d’une résolution permettant le déploiement d’une force de paix au Kosovo (Kfor) chargée de faire appliquer le plan international.