Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Souk El-Barghout - Cette année, plus que jamais, l'attraction est architecturale La rue Maarad retrouve une splendeur trop longtemps oubliée(photos)

C’est dans un centre-ville renaissant, toujours plus attirant, que se tient, jusqu’au 6 juin, de 17 à 23 heures, la douzième édition du «Souk el-Barghout». Après les rues Foch et Allenby, la tradition renoue avec la modernité : la fameuse rue Maarad, celle qui a accueilli la première foire de Beyrouth le 15 avril 1921, retrouve son charme d’antan, et ses arcades si caractéristiques abritent, encore pour quelques jours, les boutiques d’antiquités les plus huppées, comme les brocantes, les dépôts-ventes ou les ateliers artisanaux. Car cette saison, plus que jamais, l’attraction est architecturale : il faut avoir la curiosité de lever les yeux vers ces beaux immeubles en pierres de sable, dont le récent ravalement a révélé les plus infimes détails – les petits balcons en fer forgé soutenus par leurs magnifiques corbeaux festonnés, ou les volets à l’ancienne auxquels on a rendu leur délicate couleur d’origine. Tout un raffinement depuis trop longtemps oublié, que les organisateurs ont mis en évidence par des éclairages subtils. Pour un peu, on se croirait à Paris, rue de Rivoli... Chaque année, depuis le premier «Barghout» en 1994, l’opération prend un peu plus d’essor, et le public comme les exposants sont au rendez-vous toujours plus nombreux. C’est sûr, la formule plaît : se promener doucement dans des quartiers chargés de souvenirs en jetant un regard plus ou moins averti sur des objets anciens et récents, en écoutant sonner les heures à l’horloge de la place de l’Étoile, rendue à sa beauté première, au moment de la journée où se lève ce petit vent si doux, caractéristique du printemps de la côte. Voilà qui règle une bonne fois pour toutes le conflit des générations... Amateurs avertis et badauds en famille se retrouvent indistinctement pour flâner et chiner, à la nuit tombée, quand les réverbères à couronne – celle de la municipalité de Beyrouth – s’éclairent et que les groupes de jazz, blues et rock prennent le relais d’un charmant duo qu’on entend et qu’on cherche de loin : un accordéoniste et un guitariste... L’occasion d’une belle promenade à pied n’est jamais à rater.
C’est dans un centre-ville renaissant, toujours plus attirant, que se tient, jusqu’au 6 juin, de 17 à 23 heures, la douzième édition du «Souk el-Barghout». Après les rues Foch et Allenby, la tradition renoue avec la modernité : la fameuse rue Maarad, celle qui a accueilli la première foire de Beyrouth le 15 avril 1921, retrouve son charme d’antan, et ses arcades si caractéristiques...