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Actualités - ANALYSE

Les conditions pratiques de retrait toujours en suspens

La République islamique et ses partisans libanais ont célébré hier la dixième commémoration de la mort de l’imam Khomeyni. Dont les préceptes font toujours autorité. Et qui avait notamment proclamé que la lutte contre Israël devrait se poursuivre jusqu’à l’éviction de cet État et la libération de Jérusalem. Dès lors, les Américains posent inlassablement cette question : le Hezbollah poursuivra-t-il ses actions contre l’État hébreu à partir du Sud, une fois cette région libérée ? Sans jamais obtenir de réponse. Car la formation intégriste se contente de préciser qu’elle n’a aucune intention de dévoiler ses cartes avant terme, c’est-à-dire avant le retrait global des Israéliens. Ces derniers ont à maintes reprises, sous les travaillistes comme sous le Likoud, tenté de décrocher des garanties de non-agression. Sous forme d’un accord sur des mesures de sécurité qui impliquerait une période probatoire de six à neuf mois. Pendant laquelle les forces régulières libanaises, épaulées par la Finul, cohabiteraient avec les troupes d’occupation. Bien entendu le Liban a toujours rejeté catégoriquement de telles prétentions. D’une part, parce que l’application de la résolution numéro 425 doit être, par définition, absolument inconditionnelle. Et, d’autre part, parce qu’il est hors de question de brider ou de brimer une résistance active on ne peut plus légitime tant que l’occupation perdure. Mais Israël ne cesse de remettre le couvert, comme on dit, en variant les propositions. Il y a eu le Liban d’abord, puis Jezzine d’abord, etc. Une fois, en 1993, Beyrouth avait failli se laisser piéger. Sous la pression des États-Unis et même des Nations unies, il avait accepté le principe d’un déploiement de l’armée dans la zone de la Finul, enclavée dans la région occupée. Mais les autorités locales s’étaient fait taper sur les doigts par la Syrie qui avait dépêché dare-dare à cet effet M. Farouk el-Chareh. La leçon avait été comprise et par la suite Beyrouth a choisi de rejeter systématiquement tout ce qui lui était proposé. C’est ainsi que, l’an dernier, lorsque Kofi Annan était venu en personne plaider pour un arrangement, on lui avait poliment claqué la porte au nez. À l’époque, Netanyahu et Mordehaï, qui était son ministre de la Défense, avaient fait mine de reconnaître «solennellement» la 425, mais en l’assortissant des sempiternelles conditions de sécurité. Toujours est-il qu’Israël est maintenant résolu à se retirer. Il va certainement devoir le faire sans obtenir d’assurances libanaises de sécurité. À cette importante nuance près que pour le Liban officiel, ce serait alors la convention d’armistice de 1949 qui régirait les relations entre les deux États jusqu’à la conclusion d’une paix globale. Or ce traité interdit aux parties prenantes de laisser des attaques s’opérer contre le voisin à partir de leurs territoires respectifs. C’est donc à ce moment que sonnerait l’épreuve de vérité entre l’État libanais et le Hezbollah. Si ce dernier devait décider de ne pas oublier le principe Khomeyni.
La République islamique et ses partisans libanais ont célébré hier la dixième commémoration de la mort de l’imam Khomeyni. Dont les préceptes font toujours autorité. Et qui avait notamment proclamé que la lutte contre Israël devrait se poursuivre jusqu’à l’éviction de cet État et la libération de Jérusalem. Dès lors, les Américains posent inlassablement cette...