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Actualités - CHRONOLOGIE

Terrorisme - Un technicien de 22 ans a semé la panique dans la capitale anglaise L'auteur des attentats de Londres piégé par l'oeil des caméras

La police britannique, qui a mis la main sur l’auteur présumé des trois récents attentats racistes de Londres, s’est largement aidée pour le piéger des caméras de vidéo-surveillance omniprésentes dans la capitale britannique comme dans tout le pays. David Copeland est apparu brièvement, lundi, devant un tribunal de Londres qui lui a signifié son maintien en détention provisoire jusqu’au 10 mai, selon les procédures judiciaires habituelles en Grande-Bretagne. Le jeune homme de 22 ans, technicien de profession, avait été inculpé dimanche pour «meurtres et attentats à l’explosif» dans le cadre de l’enquête sur les explosions à la bombe à clous de Brixton, Brick Lane et Soho, qui ont fait trois morts et plus de cent blessés en deux semaines. «Il a été arrêté à la suite d’un appel téléphonique d’un membre du public», a précisé l’avocat de la partie civile Mme Sue Taylor. M. Copeland sera à nouveau convoqué pour se voir signifier la prolongation très probable de sa détention provisoire et la date du procès. Il faudra notamment déterminer si, comme semble le penser la police, le jeune homme «a agi seul et pour des motivations qui lui sont propres», sans lien apparent avec les groupuscules d’extrême droite ayant revendiqué les attentats. Selon le commissaire Alan Fry, ce sont clairement les vidéos de surveillance «qui ont conduit à l’identification de l’individu inculpé». Saisie par les caméras de Brixton le 17 avril, la photo d’un jeune suspect portant une casquette de base-ball blanche avait été diffusée aux médias et placardée dans la capitale. C’est un appel à la police qui a ensuite permis de mettre le nom de David Copeland sur le visage du jeune homme, provoquant l’arrestation à son domicile de Cove, dans le sud du pays, où des explosifs ont été trouvés. Selon les estimations, environ un million de caméras publiques destinées à la prévention contre la délinquance et le crime sont désormais installées dans toute la Grande-Bretagne, au grand dam de certaines associations qui dénoncent une atteinte aux libertés civiles. «Proportionnellement à la population, il y a plus de caméras ici que n’importe où ailleurs, y compris aux États-Unis», assure Barbara Morgan, directrice du Groupement des utilisateurs de vidéos-surveillance. La puissance de leurs zooms est telle que ces «yeux électroniques» sont capables de «lire» les gros titres d’un journal à 100 mètres de distance, assure-t-elle. La police les utilise fréquemment, par exemple en diffusant ces jours-ci les images vidéos de Jill Dando, une journaliste de la BBC mystérieusement assassinée et dont les images avant le meurtre ont été saisies par la caméra du magasin où elle avait fait des emplettes. À en croire les journaux britanniques, Scotland Yard aurait fait appel aux experts américains de la Nasa et du FBI pour affiner la définition de la photo de Copeland diffusée au public. Interrogé, un porte-parole de Scotland Yard a refusé de confirmer cette information, rappelant que la législation britannique était très stricte en matière de présomption d’innocence. «À partir du moment où l’homme est inculpé, nous ne pouvons plus commenter l’enquête. C’est la loi et nous ne voulons en aucune façon empêcher un procès équitable et porter préjudice aux procédures judiciaires», a-t-il expliqué. Plusieurs journalistes ou policiers se sont mordus les doigts par le passé d’avoir illégalement divulgué des détails sur des prévenus, qui ont ensuite utilisé ces fautes de procédures pour échapper à la justice. Les journaux gardaient lundi une nette sobriété dans leurs commentaires sur le prévenu. «Personne ne semble savoir grand-chose sur ce type. Il n’est même pas inscrit sur les listes électorales», a déclaré au Mirror Graham Tucker, un conseiller municipal voisin de David Copeland.
La police britannique, qui a mis la main sur l’auteur présumé des trois récents attentats racistes de Londres, s’est largement aidée pour le piéger des caméras de vidéo-surveillance omniprésentes dans la capitale britannique comme dans tout le pays. David Copeland est apparu brièvement, lundi, devant un tribunal de Londres qui lui a signifié son maintien en détention...