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Actualités - CHRONOLOGIE

Jackson invite le président US à rencontrer son homologue yougoslave Les républicains pressent Clinton de négocier

Le pasteur Jesse Jackson et des dirigeants du Congrès ont exhorté le président Bill Clinton à ouvrir des discussions de paix avec Belgrade après la libération de trois prisonniers de guerre américains par le président Slobodan Milosevic. Le pasteur noir a déclaré que l’Otan devrait envisager, pour marquer sa bonne volonté, de libérer deux prisonniers yougoslaves, et il a invité Clinton à rencontrer Milosevic. «Les dirigeants ne doivent jamais avoir peur de se rencontrer. En fait, ils doivent le faire», a déclaré le pasteur Jackson, invité de l’émission Meet The Press sur la chaîne américaine NBC. «Je crois que Clinton et Milosevic se comprendraient. Nous ne devrions pas manquer une telle occasion(...)» a-t-il dit. Le chef de file de la majorité républicaine au Sénat, Trent Lott, et le représentant républicain Tom DeLay ont exhorté Clinton à «saisir ce moment» pour chercher un compromis après plus d’un mois de bombardements de la Yougoslavie. Le gouvernement américain a rejeté l’ouverture de discussions directes entre Clinton et Milosevic. Au lieu de réduire les bombardements, ainsi que le proposait le pasteur Jackson, les autorités américaines ont promis dimanche de les intensifier. «Ce geste ne peut effacer l’horreur des massacres au Kosovo», a déclaré à NBC le secrétaire à la Défense William Cohen. Dans des interviews à des chaînes de télévision américaines, Jackson a invité Clinton et les autres dirigeants de l’Otan à tendre la main à Milosevic. Scepticisme «Un geste diplomatique devrait entraîner une réponse diplomatique», a-t-il dit à l’émission This Week d’ABC. Lott a déclaré de son côté à CNN que le temps était venu pour Clinton de rechercher un règlement diplomatique. «Voyons si nous ne pouvons pas trouver un moyen d’arrêter les bombardements, d’obtenir de Milosevic qu’il retire ses troupes et que les Kosovars puissent rentrer dans des conditions de sécurité», a dit Lott. «Sinon, je crains qu’on s’enfonce dans un bourbier. Cela deviendra encore plus sanglant». DeLay, qui fait partie des dirigeants de la Chambre des représentants, a estimé pour sa part que Clinton avait le choix entre deux possibilités : occuper la Yougoslavie ou rechercher un règlement. Cependant, le secrétaire d’État adjoint Strobe Talbott a affirmé à CBS que Milosevic était un «maître manipulateur» et il a estimé qu’il ne fallait pas céder du terrain uniquement parce que les trois militaires ont été libérés. Contrairement à ce qu’a affirmé l’Otan, Jackson a soutenu que les bombardements n’avaient pas entamé la résolution de Milosevic. Les attaques de l’Otan ont au contraire un «effet mobilisateur» en Yougoslavie, renforçant la mainmise de Milosevic sur le pouvoir, a-t-il dit. À Vienne, le représentant républicain Curt Weldon a annoncé qu’une délégation de 11 élus américains était parvenue avec une équipe de députés russes et avec un collaborateur de Milosevic à un accord cadre pour le règlement de la crise. Il a dit que cet accord, conclu à Vienne à l’issue de deux jours de discussions, prévoyait le déploiement d’une force armée internationale au Kosovo, ce que Belgrade avait jusqu’ici refusé. Un responsable américain qui a requis l’anonymat a exprimé son scepticisme. L’Otan a aussi réagi avec froideur et son porte-parole, Jamie Shea, avait déclaré dimanche que l’Alliance voulait que Milosevic dise publiquement qu’il est prêt à accepter toutes les conditions de l’Otan.
Le pasteur Jesse Jackson et des dirigeants du Congrès ont exhorté le président Bill Clinton à ouvrir des discussions de paix avec Belgrade après la libération de trois prisonniers de guerre américains par le président Slobodan Milosevic. Le pasteur noir a déclaré que l’Otan devrait envisager, pour marquer sa bonne volonté, de libérer deux prisonniers yougoslaves, et il a...