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Actualités - REPORTAGES

Spectacle - Au Casino du Liban, jusqu'au 15 mai Hair, un bain de jouvence et de folie (photos)

Délire sur la scène du Casino du Liban avec la très dynamique troupe de Hair , plus «live» que jamais pour le trentième anniversaire de sa création. Flash back : 1968, l’ère hippie, peace-and-love-freedom-harmony et tutti quanti. Avec, bien sûr, le décor qui va avec, et trente-cinq acteurs surexcités et bien sympathiques qui dansent, chantent et hurlent leurs rêves et leurs convictions pendant trois heures d’affilée. La comédie rock de Broadway n’a pas pris une ride, bien au contraire, elle est plus que jamais d’actualité. Plus qu’un show musical, Hair est un plongeon rafraîchissant au cœur du naturel, de l’authentique. Pas de rideau, pas de trois coups, on entre d’emblée dans le décor. Un décor fait d’échafaudages en métal peint, surchargé de mille accessoires, et de pans de tissus, imprimés de fleurs et d’empreintes de mains multicolores. Avec, en toile de fond, un grand soleil. Le ton est immédiatement donné par une vingtaine de hippies, tout sourire, qui s’éparpillent dans la salle. Ils chantent, offrent des fleurs au public, escaladent les sièges, échangent quelques mots avec untel, une telle, entonnent en chœur «Happy Birthday» à un natif du jour. Un hurluberlu se fait aider d’une spectatrice pour ôter son pantalon. Il n’a plus sur la peau qu’une sorte de slip, genre Tarzan. Il grimpe sur un siège occupé, un pied sur chaque accoudoir, et se met à crier dans son micro des messages de paix et d’amour. Musique. Tout le monde sur scène, et démarrage en force avec «Aquarius». Jeux de lumière, bâtons d’encens. La communauté hippie invoque le Verseau, allégorie de leur conscience mystique. Look «libre et nature», attitude à la fois zen et provocante, ils prônent l’amour, la tolérance, la liberté, le bonheur et l’ harmonie. Et c’est à travers le destin de Claude, déchiré entre sa liberté profonde et la folie ambiante, qu’ils expriment leur révolte devant l’absurdité et la cruauté de la guerre. En l’occurrence celle du Vietnam, «faite», comme on sait, par des soldats d’une moyenne d’âge de 19 ans. Mais les hippies, c’est aussi la liberté sexuelle et la drogue, et Hair montre tout , sans censure, n’en déplaise à certains. Et pas de «modifications» ni de fausse pudeur pour le Moyen-Orient, où ils se produisent pour la première fois. La nudité (intégrale) serait-elle plus choquante que la guerre ? Pas pour eux, en tout cas. Le spectacle se poursuit dans une même euphorie, à un rythme soutenu. Finale en beauté avec «Let the Sunshine in», standing ovation, rebelote pour deux ou trois chansons. Des spectateurs se mêlent à la troupe, les autres dansent sur place. La salle est en phase et vibre toute entière.
Délire sur la scène du Casino du Liban avec la très dynamique troupe de Hair , plus «live» que jamais pour le trentième anniversaire de sa création. Flash back : 1968, l’ère hippie, peace-and-love-freedom-harmony et tutti quanti. Avec, bien sûr, le décor qui va avec, et trente-cinq acteurs surexcités et bien sympathiques qui dansent, chantent et hurlent leurs rêves et leurs...