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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Murr : le problème, ce sont les contrats de gré à gré conclus avec Sukleen

Si les 770 milliards de livres de la Caisse autonome des municipalités ont refait surface, cela ne signifie pas pour autant que l’affaire a été classée. Bien au contraire. Les autorités veulent apparemment aller jusqu’au bout des méandres du dossier des fonds municipaux pour prouver que des irrégularités ont été effectivement commises dans la gestion de cet argent. L’accent est mis sur deux points principaux : les contrats de gré à gré conclus avec Sukleen pour le ramassage des ordures et se chiffrant à près de 650 millions de dollars versés à partir de la Caisse autonome des municipalités et l’éventuelle falsification de documents officiels. Les deux dossiers sont actuellement sous examen à la Cour des comptes qui peut exercer un contrôle a posteriori sur les dépenses d’un département public. Le ministre de l’Intérieur et des Affaires rurales et municipales, M. Michel Murr, les a mis en relief hier minimisant du coup l’importance de l’affaire des 770 milliards de livres réapparus comme par enchantement. À son départ pour Amman où il doit prendre part à la conférence des ministres arabes de l’Intérieur, M. Murr a expliqué que l’affaire des fonds dus aux municipalités doit être bientôt élucidée une fois pour toutes, aussitôt que les registres du ministère des Finances seront corrigés. «Ce qui est plus important, ce sont les contrats de gré à gré conclus avec Sukleen. Nous attendons le jugement de la Cour des comptes dont l’examen du dossier a commencé bien avant la réunion conjointe des commissions parlementaires. Voilà qui est réellement important et ce n’est pas comme si nous cherchions les recettes des municipalités. Aucun média n’en parle pourtant. Si ces contrats sont réglementaires, tant mieux, sinon, ils doivent être abrogés. Telle est la question. Pourquoi faut-il l’escamoter et l’embrouiller avec l’histoire des fonds municipaux en s’interrogeant s’ils ont ou non été retrouvés. C’est là un refrain à travers lequel je ne vais pas me laisser entraîner dans des surenchères», a-t-il déclaré avant de prendre l’avion pour Amman. Le ministre a affirmé vouloir seulement «défendre les intérêts des municipalités» s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles les 770 milliards de livres ne leur ont pas été distribués au cours des deux dernières années, comme cela avait été le cas en 1996. M. Murr a fait valoir que la loi oblige le gouvernement à accorder aux municipalités au mois de septembre de chaque année les fonds qui leur reviennent de droit. M. Murr est ensuite revenu à la charge concernant les arrêtés ministériels «post-datés» autorisant le déblocage de centaines de milliards de livres de la Caisse autonome des déplacés au profit de Sukleen. Il a parlé de dates falsifiées et de huit arrêtés publiés le même jour, le 20 octobre 1998, et portant, selon lui, différentes signatures, celles de MM. Rafic Hariri et Bassem el-Sabeh, et celle de M. Hagop Démerdjian qui avait démissionné trois mois plus tôt. Il a noté que ce dossier est également examiné par la Cour des comptes, reprochant vivement à la presse d’avoir «déformé» la vérité concernant le débat qui a eu lieu mercredi à la Chambre au sujet des fonds municipaux.
Si les 770 milliards de livres de la Caisse autonome des municipalités ont refait surface, cela ne signifie pas pour autant que l’affaire a été classée. Bien au contraire. Les autorités veulent apparemment aller jusqu’au bout des méandres du dossier des fonds municipaux pour prouver que des irrégularités ont été effectivement commises dans la gestion de cet argent....