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Actualités - ANALYSE

Liban-sud Sérieux efforts pour désamorcer la tension

Une campagne diplomatique multipartite, à laquelle s’associent Occidentaux et pays arabes, est actuellement menée tambour battant – mais en coulisses bien évidemment – pour lever l’hypothèque d’un embrasement au Liban-Sud. Du côté libanais, les efforts visent à convaincre la résistance active, autrement dit le Hezbollah, de réduire la fréquence et l’importance de ses opérations sur le terrain. Pour ne pas ouvrir une autoroute électorale devant Netanyahu qui prendrait prétexte d’une escalade pour ordonner une opération d’envergure redorant son blason populaire. Aux Occidentaux qui lui demandent de mettre une sourdine à ses raids aériens au Liban, Tel-Aviv répond que c’est au camp d’en face qu’il faut s’adresser si l’on veut baisser la tension. Autrement dit, il impute la dégradation aux attaques du Hezbollah contre ses troupes d’occupation, et se prétend en situation de défense et non d’agression. Ajoutant, avec son aplomb ordinaire, qu’il attend du comité de surveillance du cessez-le-feu une condamnation, pour agression, des «terroristes» libanais ! De source informée, on indique que les États-Unis ont souligné à dessein leur crainte de voir Netanyahu frapper l’infrastructure libanaise comme il a menacé de le faire. Ceci pour mieux faire pression sur Beyrouth auquel il est demandé d’intervenir fermement auprès du Hezbollah pour calmer le jeu au Sud. La même source indique que les rivaux électoraux de Netanyahu ont de leur côté insisté auprès de Washington pour freiner le Hezbollah pendant la période électorale. Car ces candidats soulignent qu’ils n’auraient aucun moyen de répliquer à Netanyahu si ce dernier ordonnait une opération d’envergure au Liban sous le prétexte de juguler la résistance, tant que cette dernière continue à faucher des soldats israéliens. Du côté du Hezbollah, un cadre, cheikh Nabil Kaouk, soutient que l’État hébreu «appelle au secours et sollicite les médiations pour se sortir du guêpier du Sud sans payer de prix exorbitant. Il faut donc se méfier des Américains qui, tout en s’alarmant de la situation au Sud, ne cherchent toujours en définitive qu’à protéger l’occupant». Ce cadre du Hezbollah invite par conséquent les autorités libanaises à ne pas prêter l’oreille aux sirènes US «qui font du marketing pour les projets israéliens». Il invite enfin le pouvoir local «à se montrer aussi actif que l’ennemi sur la scène diplomatique internationale». Pour tout dire, la Résistance ne semble pas disposée à réduire la tension car elle ne tient pas particulièrement à faire plaisir à Washington. Il en irait sans doute autrement si la Syrie lui demandait une sorte de pause, pour ne pas dire de trêve, pour ne pas faire le jeu électoral de Netanyahu. Mais au stade actuel, il n’y a pas d’indication que Damas ait été relancé ou spécialement sollicité à ce sujet. Ni par Washington ni à plus forte raison par Beyrouth.
Une campagne diplomatique multipartite, à laquelle s’associent Occidentaux et pays arabes, est actuellement menée tambour battant – mais en coulisses bien évidemment – pour lever l’hypothèque d’un embrasement au Liban-Sud. Du côté libanais, les efforts visent à convaincre la résistance active, autrement dit le Hezbollah, de réduire la fréquence et l’importance de...