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Actualités - CHRONOLOGIE

Loi électorale - Le nouveau code sera conforme à l'esprit comme au texte de Taëf Une priorité ... à retardement, précise Murr

On a mal compris M. Michel Murr quand il a indiqué que le projet de nouvelle loi électorale était mis sur l’étagère pour six ou sept mois. Recevant des députés, le ministre de l’Intérieur leur a expliqué que par là il avait voulu dire non pas qu’une telle question ne mérite pas l’attention mais qu’au contraire, il faut prendre le temps de la soumettre à une étude approfondie. Pour parfaire le texte et éviter de retomber dans les erreurs du passé, ancien ou récent… Le ministre insiste : un tel sujet, qui intéresse au plus haut point les Libanais, ne doit en aucun cas être bâclé. Il ajoute que lui-même planche dès à présent sur des dossiers en relation plus ou moins directe avec le code électoral comme la décentralisation et le redécoupage administratif. Ce projet devrait être prêt, selon M. Murr, début février prochain. Le ministre indique également que le gouvernement s’occupe comme on sait de deux priorités de brûlante actualité, la réforme administrative et la préparation de la loi des finances (budget) pour l’exercice comptable 1999 qui doit en principe être terminée à la fin du mois en cours. Autre pain sur la planche : le projet de condensation et de recomposition des ministères. Selon ses visiteurs, M. Murr estime que la question de la loi électorale devrait, à cause de son importance, nécessiter «une sorte de référendum indirect. Le peuple doit en effet être consulté. Sans officialiser les choses, on peut cerner l’avis de la majorité des Libanais en procédant à des discussions avec un très large éventail d’organismes représentatifs, politiques ou socio-économiques. Il faut en débattre avec les blocs parlementaires, les partis, les syndicats, les corps constitués, les autorités religieuses, la presse… Cette mission revient naturellement à la commission ministérielle formée pour préparer le nouveau code et dont les membres devront donc se partager la tâche côté contacts. En même temps, pour éclairer l’opinion aussi bien que le pouvoir, de multiples débats publics contradictoires devront être organisés, des tables rondes, des conférences et des colloques. Ceci pour que la synthèse finale à laquelle le gouvernement devra aboutir réponde vraiment aux vœux de la majorité des Libanais». Toujours selon ses visiteurs, M. Murr souligne qu’en tout état de cause le nouveau code électoral «sera conforme à l’esprit comme au texte des accords de Taëf. Autrement dit on s’en tiendra à la formule mohafazat, à cette différence près qu’il ne s’agira pas du même découpage qu’à présent puisqu’on redessinera les frontières des districts dont le nombre s’en trouverait considérablement augmenté». Et de promettre que cette fois il n’y aura pas «deux poids deux mesures, la loi devant être la même pour tous, ce dont le chef de l’État est convenu avec le cardinal Sfeir. Mais la loi devra en même temps assurer le brassage des communautés. Dans ce sens, on éviterait autant que faire se peut les circonscriptions monochromes sur le plan confessionnel». Et de conclure en assurant que «le Liban va se doter d’une loi électorale moderne, pour promouvoir l’interaction de ses composantes communautaires et pour garantir la liberté comme l’intégrité du scrutin».
On a mal compris M. Michel Murr quand il a indiqué que le projet de nouvelle loi électorale était mis sur l’étagère pour six ou sept mois. Recevant des députés, le ministre de l’Intérieur leur a expliqué que par là il avait voulu dire non pas qu’une telle question ne mérite pas l’attention mais qu’au contraire, il faut prendre le temps de la soumettre à une étude...