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Actualités - ANALYSE

Nouvelle direction pour l'opération assainissement

Les milieux gouvernementaux répètent à l’envie que la réforme politique sera menée jusqu’au bout. Mais le tollé soulevé par certaines décisions, dans les milieux de l’opposition, et les réserves exprimées dans certains milieux loyalistes, vont pousser le gouvernement à être plus circonspect, et à avancer plus lentement dans ce processus. De sorte que les mises à pied des fonctionnaires ne soient pas trop nombreuses, à chaque train de décisions. Une source ministérielle concernée précise que la réforme non seulement se poursuivra, mais touchera en un deuxième temps, les fonctionnaires de la seconde catégorie. La mise à l’écart de M. Mohammed Obeid, directeur de l’ Information et proche de M. Nabih Berry, n’est pas un «alibi» qui aurait pour fonction de conférer à la réforme une apparence d’impartialité, souligne cette source, qui assure que «les voyous ne perdent rien à attendre». Une phrase qui pourrait faire allusion aux fonctionnaires corrompus dont M. Rafic Hariri affirme attendre toujours la mise à pied. Il est de fait, cependant, que les deux premiers trains de mesures administratives prises à l’encontre de directeurs généraux ont jeté certains ministres dans l’embarras, révèle-t-on de source bien informée proche du gouvernement. Au cours de sa dernière réunion en date, le Conseil des ministres a débattu du cas de certains directeurs généraux écartés qui se sont défendus contre les accusations d’irrégularités signalées dans leurs ministères en en rejetant la responsabilité sur le ministre en charge, qui les a aurait placés devant le fait accompli. En sorte que, selon les sources citées, des accusations d’enrichissement illicite peuvent à bon droit être lancées contre certains des ministres du gouvernement sortant, et des actions en remboursement lancées contre eux, chiffres à l’appui. Ainsi, la réforme administrative devrait normalement déboucher sur une réforme politique. Les directeurs généraux qui ont fermé l’œil sur des irrégularités commises par le ministre «sur sa propre responsabilité», ne devraient pas être seuls à en payer le prix. D’autant qu’ils ont pu le faire de bonne foi, pour ainsi dire, afin d’éviter des situations conflictuelles qui risquaient de paralyser l’appareil administratif. Selon la source citée, les comptes qui devront être demandés aux ministres ou hauts fonctionnaires le seront, d’abord, discrètement, et sous le sceau de la confidentialité absolue. Éventuellement, si les personnes concernées ne réagissent pas positivement et ne restituent pas l’argent indûment détourné, un procès public pourrait leur être fait.
Les milieux gouvernementaux répètent à l’envie que la réforme politique sera menée jusqu’au bout. Mais le tollé soulevé par certaines décisions, dans les milieux de l’opposition, et les réserves exprimées dans certains milieux loyalistes, vont pousser le gouvernement à être plus circonspect, et à avancer plus lentement dans ce processus. De sorte que les mises à...