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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Enfance - Un rapport national présenté à la presse Le Liban dispose de législations importantes, mais l'application attend toujours (photo)

Le rapport national sur la situation des enfants au Liban, préparé conformément aux recommandations de la Charte internationale des droits de l’enfant (ratifiée par le Liban en 1991), a été présenté hier à la presse par le ministère des Affaires sociales. Ce rapport, qui couvre la période allant de 1993 à 1998, a été transmis au siège des Nations unies à Genève. Il a été élaboré par M. Adib Nehmé, aidé des membres du Conseil supérieur de l’enfance (inhérent au ministère), et d’un groupe d’employés du ministère, sous la supervision du Conseil supérieur. C’est M. Michel Moussa, ministre des Affaires sociales, qui s’est adressé hier à la presse au siège du ministère à Starco, en présence de Mme Neemat Kanaan, directeur général du ministère, et des membres du Conseil supérieur de l’enfance. Selon M. Moussa, «le rapport a noté une nette amélioration à plusieurs niveaux depuis la ratification de la Charte, mais a également rendu compte des difficultés avec objectivité». «Cette amélioration se traduit par la priorité accordée à l’enfance aux niveaux officiel et civil, notamment dans les législations concernant le travail des enfants, l’enseignement, la protection juridique et autres», a-t-il souligné. M. Moussa a évoqué les principales lois concernant les droits des enfants, modifiées ou créées durant la période allant de 1993 à 1998. Elles ont permis : – d’imposer des pénalités en cas d’adoptions contre une somme d’argent; – de rendre le rapport médical obligatoire avant le mariage pour éviter les maladies héréditaires chez les enfants; – d’obliger les médecins à signaler aux autorités les cas d’enfants maltraités qu’ils constateraient dans l’exercice de leurs fonctions; – de modifier la loi sur le travail des enfants : l’âge du travail est passé de 8 à 13 ans révolus et les conditions de travail sont devenues plus avantageuses; – d’interdire l’expression «enfant illégitime» ou toute autre inscription du même genre sur la carte d’identité; – d’obliger les commissariats à appeler un délégué de l’Association pour la protection des mineurs avant d’interroger un mineur; – de faire promulguer une loi sur l’enseignement primaire obligatoire et gratuit (jusqu’à douze ans). Les détails d’application de cette loi seront précisés dans un décret organisationnel; – de faire promulguer une loi sur la protection des enfants en matière de drogues et de stupéfiants. Les priorités M. Moussa a par ailleurs remarqué qu’«il y a eu des progrès remarquables au Liban dans plusieurs domaines essentiels, comparé à des pays à la situation semblable, grâce à la coopération entre secteurs public et privé». «La plupart des remarques et recommandations d’organisations internationales ont été prises en compte», a-t-il ajouté. Le rapport cite les priorités qui devraient être adoptées à une échelle nationale : – Réduire les inégalités entre les différentes régions dans les questions essentielles concernant l’enfance. – Faire connaître certains droits non traditionnels de l’enfant comme la participation par exemple. – Combler les lacunes dans certains domaines qui n’ont pas connu de progrès pour des raisons de politique financière et générale. – Créer le climat national et international nécessaire au développement de l’enfant, en commençant par l’application de la résolution 425 des Nations unies qui stipule le retrait inconditionnel d’Israël du Liban-Sud. Rappelons que quelque 40 enfants sont retenus prisonniers dans les geôles israéliennes. Poursuivant son exposé, M. Moussa a déclaré : «Nous emploierons tous les moyens dont nous disposons pour appliquer les deux lois principales : l’enseignement obligatoire et la réglementation de l’âge du travail qui est passé de 8 à 13 ans révolus». Il a par ailleurs assuré que «les problèmes sociaux des enfants sont une priorité du ministère». D’autre part, M. Moussa a reçu M. Daniel Jouanneau, ambassadeur de France, au siège du ministère à Badaro, à 10h. Ce dernier a déclaré, à l’issue de l’entretien : «Cette visite se place dans le cadre des visites que je rends à tous les ministres libanais. Nous avons constaté que la coopération franco-libanaise au plan social est très fructueuse». M. Jouanneau a souligné que «nous avons un programme d’appui dans le domaine social, notamment pour rendre le système de sécurité sociale plus efficace, et aux ONG qui travaillent sur le terrain». Il a précisé que les discussions avec M. Moussa ont porté sur l’intensification de la coopération franco-libanaise.
Le rapport national sur la situation des enfants au Liban, préparé conformément aux recommandations de la Charte internationale des droits de l’enfant (ratifiée par le Liban en 1991), a été présenté hier à la presse par le ministère des Affaires sociales. Ce rapport, qui couvre la période allant de 1993 à 1998, a été transmis au siège des Nations unies à Genève. Il a...