Sierra Leone - Les rebelles sur le point d'être chassés de la capitale Freetown en flammes

Le chef historique de la rébellion sierra-léonaise, dont les hommes semblent sur le point d’être chassés de Freetown en flammes, a exprimé hier sa «volonté de paix» aussitôt démentie par son «numéro deux» qui a menacé d’attaquer l’aéroport international. La solution à la crise en Sierra Leone est «politique et non militaire», a déclaré Foday Sankoh aux ministres ivoirien et togolais des Affaires étrangères venus le rencontrer dans sa prison de la capitale guinéenne pendant que Freetown était ravagée par une multitude d’incendies. Leader historique du Front révolutionnaire uni, Sankoh a été condamné à mort en octobre et est depuis détenu au secret, sur un bateau nigérian au large de Freetown selon des sources diplomatiques. Il avait été spécialement amené à Conakry pour s’entretenir, trois heures durant, avec les ministres ivoirien Amara Essy et togolais Joseph Koffigoh qui l’ont trouvé «en bonne forme». La situation reste toutefois particulièrement critique pour des centaines de milliers de résidents, terrés chez eux, privés de vivres, d’eau et d’électricité.