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Actualités - REPORTAGES

Nasrallah : priorité à la résistance, le reste n'est que détails

Prendre la parole devant une assistance composée de près de 4 500 femmes, pour la plupart voilées, strictement gardées par des jeunes gens à l’air sévère, ne semble nullement impressionner le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. Hôte principal de l’iftar annuel donné par la commission féminine du parti, le sayyed a certes rendu hommage aux efforts de la commission pour que toute la population participe à la résistance, mais il a surtout parlé de politique générale, rappelant que la résistance est la priorité des priorités, tout le reste n’étant que détails. Dans l’immense salle du sous-sol au centre saydé Khadigé, le Hezbollah et les organisations qui gravitent dans son orbite ont donné un exemple impressionnant d’une société en parfaite harmonie où tous les secteurs de production, toute l’idéologie et toute la vie en général tournent autour de la résistance. S’il y avait sans doute plus de convives que de places, des chaises supplémentaires circulant d’urgence pour installer tout le monde, l’ensemble était parfaitement organisé, des femmes en tchador veillant en permanence aux besoins des invitées, choisies parmi toutes les confessions et au sein de toutes les classes sociales. D’ailleurs, sous chaque couvert, un chèque discret était placé, l’invitée pouvant le remplir à sa convenance, en guise d’appui à la résistance. Après les prières récitées par l’Iranien Hassan Zadeh, qui psalmodie les versets du Coran d’une belle voix de baryton, et le mot de Sanaa Khansa, membre de la commission féminine, sayyed Nasrallah prend la parole, alors que les gardes postés alentour redoublent de vigilance. «Nous avons choisi de placer la résistance en tête de nos priorités et nous pensons que le plus important est d’affronter le plan sioniste qui essaie de contrôler la région, dit-il. La résistance est prête et l’heure où nous étions les seuls à souffrir, à déplorer des victimes et à être contraints à l’exode est terminée. L’ennemi a utilisé tous les moyens disponibles pour tenter de nous abattre; il a même essayé de provoquer des dissensions confessionnelles en soulevant le problème de Jezzine. Mais les faits ont montré que la résistance n’est pas confessionnelle et qu’elle cherche à libérer tout le territoire occupé». «Notre unique but est de tenir en échec le plan sioniste qui cherche à imposer sa volonté sur l’ensemble de la région, poursuit sayyed Nasrallah. Nous ne voyons d’autre choix pour cela que la résistance. Tout le reste : dissensions internes, politiques et confessionnelles, loi électorale, nominations administratives et autres, ne sont que des détails sans importance.» Sayyed Nasrallah quitte la tribune sous les applaudissements. Au sein de l’assistance, Oum Hadi, son épouse, applaudit comme les autres. Les membres de la commission féminine commencent déjà à planifier leurs prochaines activités: mettre en chantier l’atelier de couture qui devra coudre les uniformes des résistants, lancer l’opération le pull du résistant, inspirée de celle du pull du prisonnier, préparer l’exposition annuelle d’artisanat, dédiée à Oum Yasser, l’épouse de l’ancien secrétaire général du parti, Abbas Moussawi, assassinée avec lui et leur fils par les Israéliens, et enfin préparer une collecte de fonds pour acheter des caméras sophistiquées qui permettront de filmer les opérations de résistance. Une année chargée donc où, une fois de plus, la résistance est pour ces milliers de personnes le moteur de la vie.
Prendre la parole devant une assistance composée de près de 4 500 femmes, pour la plupart voilées, strictement gardées par des jeunes gens à l’air sévère, ne semble nullement impressionner le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. Hôte principal de l’iftar annuel donné par la commission féminine du parti, le sayyed a certes rendu hommage aux efforts...