Courrier Les cèdres du Liban en foulards et puzzles (photo)

Une nouvelle glorification des cèdres du Liban et non des moindres: la prestigieuse maison Hermès vient de sortir un foulard dont le motif est un immense cèdre du Liban vers lequel se dirige un paysan bien de chez nous, à dos d’âne. Cette image est encadrée par une très belle composition en mosaïques,« libanaise» elle aussi. Et, sur ce carré de soie, on peut lire l’inscription: «Sous le cèdre». Et, ce n’est pas tout. Cette création a retenu l’attention des responsables d’Hermès au point qu’ils l’ont interprétée en un puzzle portant la célèbre griffe et qui se vend aux États-Unis à 390 dollars (pour le grand modèle, 45 cm x 45 cm) et 145 dollars (le petit modèle, 25 cm x 25 cm). L’écharpe vaut 275 dollars. «Sous le cèdre», qui fait partie de la collection 1998-1999 ayant pour thème l’arbre, a été choisi pour illustrer la couverture d’un petit catalogue présentant quelques-uns des nouveaux modèles. À son sujet, on peut lire ceci: «Cet arbre peut paraître modeste, mais il règne toujours souverainement par la vertu de sa grande taille et de sa longévité biblique. Et nous l’aimons encore plus parce qu’il orne le drapeau libanais. Un témoin des époques légendaires, il a procuré le bois œcuménique dont sont faits des temples et des mosquées. De même que les navires phéniciens. Ici, bordé d’une mosaïque byzantine, il est une invite à s’abriter sous son ombre pour une méditation sur les mystères sacrés». Quant à l’artiste qui a conçu ce dessin, il se nomme Dimitri Ribalchenko. Mi-Français, mi-Polonais, il est présenté en ces termes : «Ainsi, pour son Année de l’Arbre, Hermès a pensé qu’il fallait honorer l’arbre le plus majestueux d’Europe et du bassin méditerranéen : le cèdre du Liban. Dimitri n’a pas opté pour la facilité. Il a passé un mois au Liban et a choisi de représenter ce cèdre vieux de 600 ans, le plus haut du Liban. Comme vous le savez, le cèdre a une grande histoire. Il a servi, selon les textes hébraïques, à construire le temple de Jérusalem. Les musulmans le considèrent comme le plus pur des bois et pour les chrétiens, il est l’arbre sacré. Il est mentionné 103 fois dans la Bible. Dimitri a cadré ce cèdre de scènes tirées de mosaïques byzantines des Ve et VIe siècles. Si vous avez la chance de vous rendre au Liban, vous pourrez les admirer au musée des mosaïques de Beiteddine». Quelle plus belle vitrine pour le Liban que celle d’Hermès? Sous cette griffe, on trouve l’écharpe «Sous le cèdre» en douze différentes intérprétations chromatiques, dont les dominantes vont du gris au rose, en passant par les bleus, les orange les ocre et les verts. Elle existe aussi en version rectangulaire plissée.