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Actualités - CHRONOLOGIE

L'indien Amartya Sen favori pour le Nobel d'économie

Un économiste indien, Amartya Sen, figure parmi les favoris pour le prix Nobel d’économie qui devait être attribué mercredi à Stockholm par la Riksbank, la banque centrale de Suède, selon les spécialistes. Amartya Sen, «nobélisable» depuis plusieurs années, pourrait être récompensé pour ses travaux sur les «zones grises» où s’interpénètrent trois disciplines distinctes, l’économie, la science politique et la philosophie. Le Canadien Robert Mundell figure également parmi les possibles récipiendaires grâce à sa théorie sur les «zones monétaires optimum». Ses travaux ont été fréquemment cités lors du débat sur l’Union économique et monétaire. L’Américain Paul Romer, auteur d’une «théorie de la nouvelle croissance», est également mentionné. Mais ses travaux devront être approfondis pour être récompensés, estiment les spécialistes. Un autre Américain, Oliver Williamson, pourrait se voir attribuer le prix si la Riksbank décide de distinguer un spécialiste de l’économie des affaires, ce qu’elle n’a jamais fait auparavant. L’an dernier, le prix était allé aux Américains Robert Merton, de l’université Harvard (États-Unis), et Miron Scholes, de l’université Stanford (États-Unis), pour leur méthode d’évaluation des instruments financiers dérivés. La Riksbank avait estimé que cette méthode avait contribué à l’émergence de nouveaux produits financiers et qu’elle avait facilité une gestion efficace des risques. La méthode primée n’a pas empêché la Long Term Capital Management, société de fonds spéculatifs américaine auxquels les deux lauréats 1997 collaborent, de perdre récemment plusieurs milliards de dollars en contraignant la Réserve fédérale à intervenir. «Cette déconfiture n’a pas contribué à relever le niveau du prix», a-t-on commenté à Stockholm. Les fonds spéculatifs sont des fonds d’investissement qui acceptent de prendre des risques très importants dans l’espoir d’obtenir des rendements maximaux. Très actifs sur les marchés dérivés, ils empruntent des sommes considérables, qui dépassent de loin leurs fonds propres, pour spéculer à court et moyen terme. L’an dernier, une polémique avait éclaté sur la pérennité du prix que l’Académie royale suédoise, qui décerne le prix de littérature, aurait aimé voir supprimer au motif qu’il ne fait pas partie des cinq prix – paix, littérature, médecine, physique et chimie – créés en 1895 par Alfred Nobel. Elle avait alors proposé à la fondation Nobel, qui supervise l’attribution des six récompenses, de renoncer au prix d’économie. La Riksbank a créé en 1968 le «Prix du mémorial Alfred Nobel pour les sciences économiques» qu’elle a attribué, pour la première fois l’année suivante. Le prix sera remis pour la 30e fois mercredi. Les Américains écrasent le palmarès avec 25 citations, suivis par la Grande-Bretagne (7), la Norvège et la Suède (2 chacune), et l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et l’URSS (une citation pour chacun des quatre pays).
Un économiste indien, Amartya Sen, figure parmi les favoris pour le prix Nobel d’économie qui devait être attribué mercredi à Stockholm par la Riksbank, la banque centrale de Suède, selon les spécialistes. Amartya Sen, «nobélisable» depuis plusieurs années, pourrait être récompensé pour ses travaux sur les «zones grises» où s’interpénètrent trois disciplines distinctes,...