Rechercher
Rechercher

Économie - Finances

Les dépenses publiques risquent d’augmenter de 40 % en 2009

Dans le cadre d'un colloque sur la réforme budgétaire, l'ex-directeur du budget au sein du ministère des Finances a dit s'attendre à ce que le déficit dépasse 30 % des dépenses en 2009.
À l'initiative de l'Institut des finances (IDF), un atelier a été organisé hier dans le cadre d'un programme lancé récemment sur les « défis de la réforme budgétaire au Liban ». L'atelier, auquel ont pris part plusieurs économistes, fonctionnaires d'État et représentants de la société civile, était notamment axé sur le projet de budget 2009 et les moyens susceptibles de réduire le déficit budgétaire à moyen terme. L'ex-directeur du budget au sein de ministère des Finances, Élias Charbel, a ainsi mis l'accent durant son intervention sur l'avancée des réformes au niveau de la Direction générale des impôts au cours des dernières années, soulignant toutefois que le chemin des réformes reste encore long. « Afin d'augmenter la visibilité et de mieux maîtriser le budget, l'État devrait prendre une série de mesures visant à contrôler les coûts en incluant, par exemple, tous les budgets annexes dans le budget principal », a-t-il souligné. Selon M. Charbel, la consolidation budgétaire, qui consiste à enregistrer les dépenses et les revenus des caisses de l'État (Caisse municipale, Haut Comité de secours, Caisse du Sud, etc.) dans les comptes publics généraux, est une condition sine qua non de la réforme budgétaire. « Cela permettra à l'État d'optimiser ses dépenses, d'autant plus qu'une répartition sectorielle de ces budgets servirait à réduire les pertes dues à l'enchevêtrement entre ces caisses et les ministères », a-t-il ajouté. Cette consolidation inclurait également l'EDL ainsi que le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), qui a déjà fourni au gouvernement, selon M. Charbel, un calendrier de dépenses annexes, évaluées à 300 millions de dollars en 2009. Toujours sur le plan des réformes, l'ex-directeur du budget a souligné qu'une série de mesures ont été incluses dans le projet de budget actuel, dont l'octroi des crédits aux administrations publiques seulement sous conditions particulières. Il a appelé, en outre, à ce que les directions publiques présentent à l'avenir des budgets préparés à l'avance afin que le gouvernement puisse planifier ses dépenses. De son côté, l'économiste Charbel Nahas a prôné l'adoption d'un système de taxes progressives qui touche notamment aux revenus et biens immobiliers, soulignant que la majeure partie des dépenses sociales aux États-Unis est assurée grâce à une taxe foncière.

Dépassement du budget en 2009 ?
Sur un autre plan, l'ex-directeur au sein du ministère des Finances a mis en garde, au cours du débat, contre un éventuel dépassement du budget de 2009 qui prévoit déjà une hausse de 35 % des dépenses publiques. « Le déficit, estimé à 28,4 % dans le projet actuel, pourrait aller au-delà de 30 % des dépenses publiques », a-t-il averti. Selon lui, le retard pris dans l'application de certaines réformes risque d'avoir des retombées néfastes sur les finances publiques et le niveau de la dette au cours des deux prochaines années. « Le budget 2009 se base, entre autres, sur l'hypothèse d'une hausse des tarifs des tranches supérieures de l'électricité, qui, a priori, n'aura pas lieu cette année. Cela va donc se répercuter en une hausse supplémentaire de 375 milliards de livres des dépenses du Trésor», a-t-il ajouté. Le déficit étant comblé par des prêts, le service de la dette, qui représente 40 % des dépenses en 2009, pourrait augmenter entre 500 et 600 milliards de livres en 2010, a-t-il conclu.
À l'initiative de l'Institut des finances (IDF), un atelier a été organisé hier dans le cadre d'un programme lancé récemment sur les « défis de la réforme budgétaire au Liban ». L'atelier, auquel ont pris part plusieurs économistes, fonctionnaires d'État et représentants de la...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut