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Liban

Inquiétude française sur un regain de tension au Liban

Malgré la priorité accordée par la diplomatie française à l'instauration d'un cessez-le-feu durable à Gaza, la situation au Liban est restée présente lors des entretiens franco-arabes de ces derniers jours, notamment à l'Élysée où le président Sarkozy a reçu le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jaber al-Thani, et au Quai d'Orsay, où un déjeuner de travail a été organisé par le ministre Bernard Kouchner avec le président palestinien Mahmoud Abbas, en visite officielle en France.
Au niveau parlementaire, le groupe d'amitié France-Liban au Sénat a eu hier un entretien avec l'ambassadeur du Liban en France, M. Boutros Assaker, et a passé en revue avec lui les derniers développements de la situation, en particulier la tension au Liban-Sud, l'ouverture prochaine à La Haye des travaux du tribunal international, ainsi que d'autres sujets libanais et régionaux habituellement suivis tant par les parlementaires du palais du Luxembourg que ceux du Palais-Bourbon.
C'est que la double inquiétude des cercles politiques et diplomatiques français sur la tension à Gaza, du fait des menaces du gouvernement israélien de reprendre ses frappes et en raison des informations de presse sur un possible attentat du Hezbollah pour venger l'assassinat d'Imad Moghnieh, pousse de hauts responsables et des parlementaires français à demander des éclaircissements et des éléments d'information pour évaluer le risque d'un nouvel embrasement aussi bien dans l'enclave palestinienne que sur la ligne de démarcation libano-israélienne. Ces cercles font remarquer que le lancement du satellite iranien n'est pas fait pour calmer le jeu et que, bien au contraire, cet étalage de force iranien peut cacher une volonté du régime de Téhéran de réaffirmer son soutien ferme tant au Hamas qu'au parti de Dieu.
Autre sujet d'inquiétude en provenance du Liban même : l'aggravation de la tension interne et la véritable guerre médiatique qui oppose les principales forces politiques libanaises, à savoir le mouvement du 14 Mars et le rassemblement du 8 Mars et ce à quelques mois des élections législatives.
À ce propos et dans la perspective d'une demande officielle libanaise pour l'envoi d'observateurs français pour surveiller le déroulement du scrutin du 7 juin prochain, un responsable du Quai d'Orsay a laissé entendre que Paris préférerait que ses observateurs soient intégrés dans un corps européen et que cela ne réduirait en rien l'efficacité des membres de l'équipe française sur le terrain le jour de l'élection.
Par ailleurs, un ancien diplomate arabe vivant en France et qui suit de près, avec des ambassadeurs français à la retraite, la situation au Liban, a qualifié de positive l'apparition sur la scène libanaise d'un groupe indépendant.
Cet observateur a estimé que quelle que soit sa dénomination, ce groupement devrait dans les plus brefs délais proposer un programme puisque le pays, a-t-il dit, est en pleine campagne électorale et que des thèmes mobilisateurs pourraient apporter à ce nouveau groupe des sièges parlementaires non négligeables.
L'inquiétude pour l'avenir proche du Liban telle que perçue dans les milieux français les plus divers n'a d'égale que la volonté de ces milieux, toutes tendances confondues, de réaffirmer le soutien de la France, soutien qui s'exprimera le plus officiellement du monde lors de la visite d'État que doit effectuer les 16 et 17 mars prochain le président Michel Sleiman à Paris.
Malgré la priorité accordée par la diplomatie française à l'instauration d'un cessez-le-feu durable à Gaza, la situation au Liban est restée présente lors des entretiens franco-arabes de ces derniers jours, notamment à l'Élysée où le président Sarkozy a reçu le Premier ministre et ministre des...
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