Le Casino du Liban dans le viseur des autorités sur fond d’accusations de blanchiment d’argent

Le Casino du Liban, ferait l’objet d’accusations de blanchiment d’argent, dans le cadre d’activités liées aux jeux de hasard en ligne considérés comme illégaux, indiquent des informations rapportées par le site al-Modon jeudi. Selon une source proche des dossiers de corruption citée par le média, l’établissement servirait de « machine à blanchir de l’argent » pour des opérations menées par des hommes d’affaires et personnalités libanaises.

C’est dans ce contexte qu’une patrouille de la Direction générale de la Sécurité de l’État a effectué une opération mercredi au Casino du Liban, aux environs de 11h30. Une autre intervention a eu lieu le même jour au siège de la société de transfert d’argent OMT à Tayyouné, selon plusieurs médias locaux. Aucun lien officiel n’a été établi entre les deux opérations, et la Sécurité de l’État, contactée par L’Orient-Le Jour, n’a pas souhaité commenter l’information.

Une source officielle au sein du Casino a confirmé l’opération, précisant que le PDG Roland Khoury était présent et avait répondu aux questions des agents. « M. Khoury était présent et a coopéré avec la patrouille en répondant à toutes leurs questions », a assuré la source, affirmant que jusqu'ici, aucun responsable du casino n'a été arrêté, et aucun appareil ou matériel n'a été confisqué, contrairement aux informations circulant dans certains médias. Elle n’a toutefois pas donné de précisions sur les raisons de cette démarche, affirmant que les motifs « restent inconnus ».

Pour mémoire

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Une source interne au Casino a par ailleurs déclaré au site Al-Modon qu’il existerait effectivement une indication d’enquête en lien avec les jeux en ligne, tout en soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une « descente » à proprement parler. 

« Au final, la Sécurité de l’État, qui fait son travail, agit sur la base de dénonciations croisées. Mais ce chaos dans les jeux d’argent en ligne, géré par une véritable mafia, reste incontrôlé. Ses membres sont toujours en liberté, opérant comme bon leur semble. Jusqu’à présent, aucun accusé n’a été vu derrière les barreaux. Alors, qui les arrêtera ? » s'interroge la source proche des dossiers de corruption.

Mardi, une sous-commission parlementaire, issue des commissions conjointes et présidée par le député Tony Frangié, s'était réunie pour discuter d’un projet de loi visant à encadrer les jeux en ligne au Liban.