
Le siège d’Ogero à Bir Hassan, dans la banlieue sud de Beyrouth. Photo d’illustration Philippe Hage Boutros/L’Orient-Le Jour
Imad Kreidieh, directeur général d’Ogero, l’opérateur public chargé de gérer la téléphonie fixe et l’internet au Liban, a annoncé dimanche qu’il présentait sa démission. Dans la foulée, son prédécesseur, le controversé Abdel Menhem Youssef, a commenté sur le réseau social professionnel LinkedIn : « Félicitations d’avance à Ahmad Bassam Oueidate pour sa nomination, lors de la réunion du Conseil des ministres la semaine prochaine, en tant que PDG d’Ogero. »
Une source bien informée a confirmé cette information à L’Orient-Le Jour, précisant que M. Oueidate, actuellement en poste à la direction générale du Conseil des ministres, est le favori après avoir obtenu le plus haut score suite à un processus de sélection et des entretiens réalisés en présence de représentants du ministère des Télécoms, du ministère d’État à la Réforme administrative (Omsar), du Conseil de la fonction publique et des experts. Son nom sera proposé au Conseil des ministres et ce dernier décidera de le nommer ou pas à ce poste, continue cette source.
L’annonce de la démission de Imad Kreidieh fait suite à une polémique le concernant, alors que le ministre des Télécommunications avait décidé de l’écarter de son poste le 21 mars 2025. Dans l’entourage du ministre, on expliquait qu’il s’agissait de « faire valoir le droit à la retraite de Imad Kreidieh dans les trois mois », après le renouvellement pour un an de son mandat par le gouvernement sortant de Nagib Mikati en octobre 2024, alors que les nominations administratives étaient gelées à l’époque.
L’objectif du ministre des Télécoms est « de nommer un nouveau DG chargé de lancer la réforme du ministère », selon le mécanisme de nomination annoncé le 20 mars par le gouvernement de Nawaf Salam, affirmait alors à L’Orient-Le Jour une source proche du ministre Hage et qui a requis l’anonymat.
Lors d’une visite au Liban-Sud fin avril, le ministre Charles Hage indiquait que la couverture du réseau de téléphonie et internet, fixe et mobile, avait été rétablie dans 80 % de la région, ajoutant que les 20 % restants étaient toujours privés de couverture en raison des destructions et de la « poursuite de l’occupation israélienne » suite à la guerre entre le Hezbollah et Israël enclenchée le 8 octobre 2023.
Son prédécesseur, Johnny Corm, estimait en décembre 2024, suite au cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, que les pertes subies par le secteur des télécoms libanais se situaient entre 88 et 117 millions de dollars, selon une évaluation préliminaire.
Il y a 5 grands chantiers ,sur le plan infrastructures et logistiques :à faire évoluer et faire en sorte qu’ils rejoignent le 21e siècle : les télécoms dont Internet. L’électricité. L’eau et toutes les canalisations à rénover. La gestion et entretien des infrastructures routières et la gestion du traitement des ordures. Voyons ce que nos ministres et/ou leurs conseillers qui lisent ces lignes vont faire sur ces dossiers urgents. Rien que l’électricité et l’eau: si une solution est trouvée , cela épargnera aux 3/4 des libanais la DOUBLE FACTURATION de l’état et des fournisseurs privés
21 h 16, le 19 mai 2025