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Politique - municipales liban 2025

Le ministre Hajjar supervise la distribution des urnes à la veille du scrutin à Beyrouth et dans la Békaa

La question de la parité dans le conseil municipal de la capitale continue d’alimenter le débat politique.

Le ministre Hajjar supervise la distribution des urnes à la veille du scrutin à Beyrouth et dans la Békaa

Un enfant déposant un bulletin dans l’urne à la place de son père, à Hadath (Baabda), lors des élections municipales le 4 mai 2025. Mohammad Yassine/L’Orient-Le Jour

À la veille des élections municipales très attendues à Beyrouth, dans la Békaa et à Baalbeck-Hermel, le ministre de l’Intérieur Ahmad Hajjar a supervisé samedi la distribution des urnes à partir de la chambre centrale d’opérations au ministère de l’Intérieur.

Le scrutin du dimanche sera la troisième étape des municipales au Liban avec trois ans de retard, en raison de crises successives dans le pays. Les deux premières, dans le Mont-Liban puis au Liban-Nord, ont eu lieu les 4 et 11 mai. Au Liban-Sud, une région visée par des frappes israéliennes ponctuelles malgré le cessez-le-feu de novembre 2024, il se tiendra le samedi 24 mai, le lendemain coïncidant avec la commémoration du retrait israélien du Liban en 2000.

Le ministère de l'Intérieur et des Municipalités a par ailleurs lancé un « chatbot » pour répondre 24 heures sur 24 aux questions relatives aux élections, qu’il s’agisse d’informations sur les centres de vote, sur les étapes du vote ou les conditions de candidature. Sur son compte X, le ministère précise qu’il est possible de consulter ce « chatbot » des élections au lien suivant : https://chatbot.moim.gov.lb.

Un chatbot est un programme informatique qui simule et traite une conversation écrite ou parlée, permettant d’interagir avec des terminaux digitaux comme s’ils communiquaient avec une personne réelle.

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À Beyrouth, la parité en question

Dans la capitale, six listes croiseront le fer, avec pour toile de fond une inquiétude concernant la parité chrétiens-musulmans au sein du conseil municipal de 24 membres. Les candidats se disputeront les voix de quelque 198 005 électeurs, 133 304 musulmans et 41 849 chrétiens, en plus de 22 852 votes de la diaspora.

Dans cette bataille, la liste « Beyrouth nous unit » rassemble un grand nombre de partis libanais, parfois adversaires dans la vie politique (Forces libanaises, Kataëb, Courant patriotique libre, Hezbollah, Amal, Macharih, Parti socialiste progressiste, Tachnag et le député Fouad Makhzoumi). La principale liste adverse est celle de « Beyrouth Madinati », soutenue par des députés du changement et par le Bloc national, qui espère créer la surprise comme la liste du même nom en 2016, qui avait fait un score plus qu’honorable. Une troisième liste est celle de « Beyrouth t’aime » appuyée par la Jamaa Islamiya, et une quatrième, sous le nom des « Fils de la ville », a été formée par une ancienne élue de Beyrouth, Roula Ajouz.

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Le mouvement « Citoyens et citoyennes dans un État », conduit par l’ancien ministre Charbel Nahas, a formé une liste également issue de la contestation. La dernière liste, « Beyrouth notre capitale », est incomplète et représente certaines figures sunnites.

Malgré la différence du nombre de voix entre chrétiens et musulmans dans la ville, la parité au conseil municipal a toujours préoccupé les responsables politiques. Samedi, des voix se sont élevées une fois de plus à ce sujet.

Dans un message lancé à la veille des élections, le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a estimé que « les élections municipales dans la capitale revêtent une grande importance du fait qu’elles reflètent la coexistence, Beyrouth étant la façade du pays ». Il a appelé les partisans et sympathisants à voter pour «Beyrouth nous unit», et encouragé un vote en grand nombre. Le taux de participation aux élections est en effet une autre préoccupation dans la capitale, où il est généralement assez bas.

Zahlé et Baalbeck

M. Geagea a également évoqué les élections à Zahlé, où il s’est dit confiant que « la ville saura aller de l’avant, comme elle l’a toujours fait ». Dans le chef-lieu de la Békaa, les FL ont formé leur propre liste qui fait face à une autre soutenue par le Bloc populaire de Myriam Skaff, les Kataëb et des députés indépendants. Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) n’avait pas encore tranché sa position vendredi. La bataille promet d’être serrée dans la ville.

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Dans la mohafazat de Baalbeck-Hermel, les urnes ont été distribuées samedi matin sous la supervision du mohafez (gouverneur) Bachir Khodr. Dans cette région, qui a subi de graves préjudices au cours de la guerre intensive entre Israël et le Hezbollah entre le 23 septembre et le 27 novembre 2024, près de 300 000 électeurs vont voter pour 76 conseils municipaux, sachant que 22 conseils sont déjà élus d’office. Dans la ville de Baalbeck, une bataille acharnée s’annonce entre une liste « Développement et fidélité », soutenue par le tandem chiite (Amal-Hezbollah), et « Baalbeck Madinati », issue de la contestation.

Dans un entretien à l’Agence nationale d’information (ANI-officielle), le mohafez Khodr a souligné la lenteur du processus de distribution des urnes et des équipements à Baalbeck, assurant qu’il n’y a pas eu de problèmes à signaler sur place. 

À la veille des élections municipales très attendues à Beyrouth, dans la Békaa et à Baalbeck-Hermel, le ministre de l’Intérieur Ahmad Hajjar a supervisé samedi la distribution des urnes à partir de la chambre centrale d’opérations au ministère de l’Intérieur.Le scrutin du dimanche sera la troisième étape des municipales au Liban avec trois ans de retard, en raison de crises successives dans le pays. Les deux premières, dans le Mont-Liban puis au Liban-Nord, ont eu lieu les 4 et 11 mai. Au Liban-Sud, une région visée par des frappes israéliennes ponctuelles malgré le cessez-le-feu de novembre 2024, il se tiendra le samedi 24 mai, le lendemain coïncidant avec la commémoration du retrait israélien du Liban en 2000.Le ministère de l'Intérieur et des Municipalités a par ailleurs lancé un « chatbot » pour...
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