
La liste « Beyrouth Madinati » 2025 a tenu vendredi soir son dernier événement de campagne, quartier Hamra face à l'hôtel Golden Tulip, avant l'entrée en vigueur du silence électoral en prévision des élections municipales prévues dimanche dans la capitale. Soutenue par le Bloc national, qui y compte quatre candidats de la coalition Li Watani et le mouvement Madinati, la liste bénéficie également de l’appui des députés issus du mouvement de contestation, Ibrahim Mneimné, Paula Yacoubian et Melhem Khalaf.
« Nous avons choisi Hamra pour ce dernier rassemblement, parce que cette rue, autrefois pleine de vie, est aujourd’hui le symbole de l’effondrement. Pourtant, nous affirmons haut et fort : ni Hamra ni Beyrouth ne baisseront les bras », a déclaré Fady Darwiche, candidat sur la liste. « Nous nous attendons à d’excellents résultats », a-t-il poursuivi. « Notre programme redonne aux habitants de Beyrouth leur droit de revenir vivre dans leur ville. » « Dimanche, montrons que les Beyrouthins votent pour un projet, pas pour une confession », a-t-il aussi ajouté.
La liste avait officiellement présenté ses candidats le 7 mai, au cours d’un rassemblement de quelques centaines de personnes place des Martyrs, au centre-ville de Beyrouth. L’émission Lel Watan sur la chaîne MTV avait mené mardi une campagne à charge contre la liste « Beyrouth Madinati 2025 », critiquant « l’inaction » des députés issus des milieux de la contestation qui la soutiennent, et s’en prenant vertement à plusieurs candidats. La liste a publié un communiqué le lendemain dénonçant « une série d’inexactitudes et d’accusations (...) allant jusqu’à tourner en dérision les CV des candidates et candidats, les attaques personnelles et la calomnie ».
Lors des dernières municipales en 2016, la liste « Beyrouth Madinati », dont l'actuelle se veut l’héritière, avait créé la surprise en récoltant près de 35 % des voix, sans toutefois obtenir de siège. Elle s’oppose à la liste de la coalition des partis politiques traditionnels.