Le président français Emmanuel Macron a commémoré dimanche les 50 ans du début de la guerre civile au Liban, estimant que ce pays peut aujourd’hui « sortir des guerres des autres ».

Dans un message sur son compte X, le chef de l'Elysée a écrit : « Il y a cinquante ans, la guerre civile libanaise commençait. En ce triste anniversaire, je rends hommage à toutes les victimes - morts, disparus, exilés - de cet effroyable conflit. Le Liban peut aujourd’hui sortir des 'guerres des autres', construire la paix et une concorde durables, garanties par un État fort et souverain. La France se tient aux côtés du Liban et des Libanais pour avancer en ce sens ». 

Lire aussi

La génération post-Taëf ne veut pas entendre parler de la guerre civile

Son message a été publié le jour même des commémorations du 13 avril 1975, date à laquelle un incident avait impliqué dans le secteur de Chiyah-Aïn el-Remmané, des miliciens chrétiens qui ont mitraillé un bus transportant des Palestiniens. Peu auparavant, une fusillade avait fait des morts parmi les Kataëb, notamment la première victime, Joseph Abou Assi. 

L’expression « guerres des autres » fait également écho au récent conflit meurtrier ayant opposé Israël et le Hezbollah, du 8 octobre 2023 jusqu'au 27 novembre 2024. Au lendemain de l'attaque du Hamas contre l'État hébreu, la formation pro-iranienne avait ouvert ce qu'elle appelle un « front de soutien » avec Gaza, le long de la frontière libano-israélienne. La scène politique libanaise est focalisée ces derniers temps sur la question de la remise à l'État de l'arsenal du Hezbollah, revenue sur la table depuis que le parti chiite est sorti affaibli de la guerre. L'armée israélienne, elle, continue d'occuper certaines positions au Liban-Sud et de bombarder quasi quotidiennement le pays. 

Lire aussi

Joseph Aoun : Seuls l’État, son armée et ses forces de sécurité protègent le Liban

Investi depuis des années dans les derniers développements au Liban, Emmanuel Macron avait reçu fin mars son homologue libanais Joseph Aoun, qui avait souligné que le soutien de la France à son pays est « essentiel » et qu’elle est considérée par les Libanais comme « leur mère protectrice ».