Rechercher
Rechercher

Politique - 50 ans de la guerre civile au liban

La génération post-Taëf ne veut pas entendre parler de la guerre civile

Le Liban commémore demain les 50 ans du début de la guerre civile. Ce qui ne l'ont pas connue font face à des récits fragmentés, fluctuant selon les régions, les familles et les communautés.

La génération post-Taëf ne veut pas entendre parler de la guerre civile

Illustration Jaimee Lee Haddad

Depuis son appartement à Sarba (Kesrouan), Daniella Abou Haidar, 26 ans, confesse qu’elle « ne sait rien sur la guerre civile ». Elle n’aurait même jamais songé à interroger sa famille sur le sujet – jusqu’à ce qu’on le lui demande. « La guerre civile a commencé le 13 avril 1975, lorsque des factions palestiniennes ont tenté d’assassiner Pierre Gemayel », lui explique son oncle au téléphone – seule interprétation crédible jusque-là, estime-t-elle.De l’autre côté de ce qui était autrefois des lignes de démarcation, Abdallah el-Bakkar, 25 ans, originaire de Tripoli, confirme le diagnostic depuis un café beyrouthin. Lui non plus « ne sait rien ». « Je ne pense pas que la guerre civile ait commencé un jour précis », croit savoir Malek*, 29 ans, assis en face de lui. « La guerre était une accumulation d’événements qui se sont enchaînés. C’est...
Depuis son appartement à Sarba (Kesrouan), Daniella Abou Haidar, 26 ans, confesse qu’elle « ne sait rien sur la guerre civile ». Elle n’aurait même jamais songé à interroger sa famille sur le sujet – jusqu’à ce qu’on le lui demande. « La guerre civile a commencé le 13 avril 1975, lorsque des factions palestiniennes ont tenté d’assassiner Pierre Gemayel », lui explique son oncle au téléphone – seule interprétation crédible jusque-là, estime-t-elle.De l’autre côté de ce qui était autrefois des lignes de démarcation, Abdallah el-Bakkar, 25 ans, originaire de Tripoli, confirme le diagnostic depuis un café beyrouthin. Lui non plus « ne sait rien ». « Je ne pense pas que la guerre civile ait commencé un jour précis », croit savoir Malek*, 29 ans, assis en face de lui. « La guerre était une...
commentaires (3)

Concernant, les réactions de nos compatriotes chiites, ils devraient aussi mettre les choses dans une perspective justement historique: Le hezbollah est au minimum responsable de l'assassinat de R. Harriri qui contribuait à reconstruire le pays après la guerre (l'essentiel des autoroutes que les libanais prennent, l'infrastructure des telcos, l'aéroport etc... c'est à sa gouvernance qu'on les doit). Le hezballah a en plus contribué à détruire deux fois le pays en 2006 et 2024, et a causé le gel des investissements arabes ce qui a plongé le Liban dans la crise. svp un peu de compréhension...

Moi

16 h 22, le 12 avril 2025

Commenter Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Concernant, les réactions de nos compatriotes chiites, ils devraient aussi mettre les choses dans une perspective justement historique: Le hezbollah est au minimum responsable de l'assassinat de R. Harriri qui contribuait à reconstruire le pays après la guerre (l'essentiel des autoroutes que les libanais prennent, l'infrastructure des telcos, l'aéroport etc... c'est à sa gouvernance qu'on les doit). Le hezballah a en plus contribué à détruire deux fois le pays en 2006 et 2024, et a causé le gel des investissements arabes ce qui a plongé le Liban dans la crise. svp un peu de compréhension...

    Moi

    16 h 22, le 12 avril 2025

  • C'est un vaste sujet. Etait -il possible vers la fin des années 90 (après la guerre civile) de compléter les livres d'Histoire? Oui sans doute à minima et de manière consensuelle comme l'a été Taef. Est ce que ça aurait eu un sens alors que ce que l'on vit aujourd'hui est une continuité de la guerre : Oui sans doute, l'Histoire est une continuité. Est ce utile: Oui. Pour que les générations futures se souviennent. A défaut les Libanais ont transmis à leurs enfants des récits de vécus différents mais ce n'est pas l'Histoire du pays

    Moi

    16 h 11, le 12 avril 2025

  • Il faut comprendre les libanais qui n’appréciaient pas la venue de leurs compatriotes chiites. Ils sont bienvenus évidemment mais d’ici à clamer fort leur ferveur de mourir pour nasrallah ou pour le Hezbollah…!! Alors qu’ils restent au sud et meurent si c’est leur désir. Et non de provoquer ( volontairement ou non) leurs compatriotes qui les reçoivent !!) surtout que le Hezbollah est à la base de cette guerre du 8 octobre. Personne n’a demandé aux libanais leur avis, leurs envies. Badaboum ils nous ont impliqués dans une guerre étrangère se déroulant entre israéliens et hamas palestiniens !!

    LE FRANCOPHONE

    13 h 29, le 12 avril 2025

Retour en haut