Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a annoncé mardi la tenue d'une conférence générale sur l'investissement à Beyrouth en automne, à l'issue d'une réunion avec une délégation du Conseil d'affaires libano-saoudien, menée par Raouf Abou Zaki.

Selon M. Salam, cette conférence vise à susciter à nouveau l'intérêt arabe et international au sujet du Liban. Il a également affirmé que les travaux se poursuivent pour lever l'interdiction de voyager au Liban pour les citoyens saoudiens ainsi que l'interdiction des exportations libanaises vers l'Arabie Saoudite, totalement interrompues depuis 2021.

Selon le Premier ministre, les responsables du Golfe, notamment le ministre saoudien des Affaires étrangères et le Premier ministre qatari, ont affiché leur volonté de soutenir le Liban avec des investissements dans divers domaines, tout en insistant sur la mise en œuvre de réformes dans le pays.

Il a dans ce cadre précisé que la réforme judiciaire est la principale porte d'entrée vers la réforme globale qui permettra de protéger les investisseurs et les Libanais, notant aussi que la réforme économique et financière constitue une priorité.

M. Salam a par ailleurs affirmé faciliter toutes les procédures administratives pour la création de sociétés et d'institutions en lançant un projet d'automatisation de l'administration à travers le ministère d'Etat chargé de la Technologie et de l'Intelligence artificielle.

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Réunion du conseil d'affaires

De son côté, Raouf Abou Zaki a affirmé que Riyad cherche à réactiver ses activités économiques avec le Liban. « L'Union des chambres de commerce saoudiennes nous a fait savoir, lors de notre récente visite à Riyad, qu'elle avait pris note de la nécessité de former le Conseil d'affaires libano-saoudien du côté saoudien. Le Conseil d'affaires existe côté libanais, mais en raison des circonstances qui prévalaient, il était inactif ».

Il a également relevé que les interlocuteurs saoudiens des hommes d'affaires libanais ont proposé que la réunion du Conseil d'affaires conjoint se tienne à Beyrouth en juin et que les premières activités de ce Conseil soient un forum économique libano-saoudien. « Lorsque les procédures seront achevées et que l'interdiction de voyager au Liban sera levée pour les Saoudiens, ainsi que l'interdiction faite aux exportations libanaises vers l'Arabie saoudite, la roue sera mise en marche à grande échelle », a-t-il poursuivi. Il a enfin affirmé s'attendre à « un été prometteur avec l'arrivée des frères saoudiens et des frères du Golfe ».

Les relations entre le Liban et les pays du Golfe ont été tendues ces dernières années en raison de l’influence du Hezbollah sur la scène politique. Le parti chiite, soutenu par l’Iran, a été militairement affaibli après sa dernière guerre avec Israël et l’assassinat de son chef, Hassan Nasrallah, en septembre 2024, incitant les nations du Golfe à reconsidérer leur position vis-à-vis du Liban.