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Environnement - Liban-Nord

Incendies sauvages à Tripoli : un élu local en appelle à l’État

Chaque jour ou presque ces derniers temps, d'épais nuages de fumée noire planent dans le ciel de Tripoli, alors que des déchets sont incinérés pour en extraire de la matière à revendre.

Incendies sauvages à Tripoli : un élu local en appelle à l’État

De la fumée noire émanant de la ville de Tripoli le lundi 17 mars 2025. Photo fournie par notre correspondant Michel Hallak.

Tandis que le fléau des incendies volontaires, visant à récupérer du cuivre et du fer par incinération de déchets, se poursuit à Tripoli (Liban-Nord), l'ingénieur Mohammad Nour el-Ayoubi, membre du conseil municipal et président de la commission de l’environnement et de l’énergie de la ville, en appelle lundi à l'État pour en finir avec cette pratique nocive pour la santé, rapporte notre correspondant dans le Nord Michel Hallak.

S'adressant au ministre de l'Intérieur et des Municipalités, le général Ahmad Hajjar, l'élu de la capitale du Liban-Nord a expliqué que « malgré les appels et les réunions répétées avec les parties concernées (le gouverneur, les forces de sécurité et la police municipale), ainsi que les appels des citoyens et des journalistes et l'organisation de conférences expliquant les dangers de ce phénomène sur la santé publique, malheureusement, les incendies sous toutes leurs formes continuent de se répéter constamment, et nous n’avons pas pu trouver de solution à ce problème ».

Ce « fléau » est bien connu des Tripolitains : un mélange de pneus, de câbles électriques, de ferraille ou de déchets plastiques et métalliques incinérés en zones urbaines pour en extraire quelques filons de cuivre ou de fer, avant de les revendre pour quelques poignées de dollars. Avec le temps, cette pratique illégale est devenue banale pour les chiffonniers de la ville, au grand dam des habitants, contraints de respirer régulièrement les émanations nauséabondes des foyers de combustion qui se sont multipliés à travers Tripoli.

« Trouver une solution radicale »

C'est dans ce cadre que Mohammad Nour el-Ayoubi en appelle personnellement à Ahmad Hajjar, l'appelant à trouver une « solution radicale ».

En vertu de la loi de protection de l'environnement n° 444, entrée en vigueur en 2002, tout contrevenant est censé être soumis à des sanctions financières et pénales. Toutefois, Narimane Chamaa, une journaliste et activiste engagée dans les questions d’égalité des genres et de l’environnement, a expliqué cette semaine à notre publication qu' « il manque une vingtaine de décrets d’application pour que cette loi soit appliquée » ajoutant qu' « aucun décret ne précise quel doit être le montant de ces amendes ou les éventuelles peines d’emprisonnement ». Elle faisait également part d' « ingérences politiques » entravant le travail de la justice. 

Une source sécuritaire a affirmé à notre publication cette semaine qu’une enquête a été ouverte à l’initiative du département régional des Forces de sécurité intérieure (FSI) et « qu’un des responsables présumés de ces récents incendies a été interpellé ». 

Tandis que le fléau des incendies volontaires, visant à récupérer du cuivre et du fer par incinération de déchets, se poursuit à Tripoli (Liban-Nord), l'ingénieur Mohammad Nour el-Ayoubi, membre du conseil municipal et président de la commission de l’environnement et de l’énergie de la ville, en appelle lundi à l'État pour en finir avec cette pratique nocive pour la santé, rapporte notre correspondant dans le Nord Michel Hallak.S'adressant au ministre de l'Intérieur et des Municipalités, le général Ahmad Hajjar, l'élu de la capitale du Liban-Nord a expliqué que « malgré les appels et les réunions répétées avec les parties concernées (le gouverneur, les forces de sécurité et la police municipale), ainsi que les appels des citoyens et des journalistes et l'organisation de...
commentaires (1)

Responsable interpelé, excellent. Et la condamnation ? A la Saint gliglin. Bien évident.

Remy Martin

17 h 26, le 17 mars 2025

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Commentaires (1)

  • Responsable interpelé, excellent. Et la condamnation ? A la Saint gliglin. Bien évident.

    Remy Martin

    17 h 26, le 17 mars 2025

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