
Une bannière représentant les chefs du Hezbollah Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine est affichée lors d'un rassemblement organisé par le parti chiite, le 15 février 2025. Photo AFP/IBRAHIM AMRO
L’homme d’affaires emirati Khalaf Ahmad al-Habtoor a mis en garde contre « la fin du Liban » en cas de représentation officielle le 23 février prochain aux funérailles de l’ancien secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, assassiné le 27 septembre 2024 lors d’un raid israélien dans la banlieue sud de Beyrouth. « Je le répète, si Hassan Nasrallah est enterré en présence d’une personnalité officielle, de n’importe quel niveau, alors ce n’est pas seulement un enterrement, mais l’annonce officielle de la fin du Liban », a-t-il souligné sur X.
« Accepter la cérémonie officielle signifie reconnaître la légitimité d’un homme qui a dirigé une milice terroriste étrangère, qui a conduit le Liban à la destruction, l’a transformé en otage d’un projet étranger et l’a plongé dans l’isolement ainsi que dans l’effondrement économique et sécuritaire », a ajouté l’homme d’affaires.
Cité sportive
Dans une critique évidente de l’utilisation de la Cité sportive pour la cérémonie, le fondateur du groupe al-Habtoor a assimilé l’événement à une manifestation « officielle » de la perte de souveraineté d’un pouvoir libanais qui « n’a plus son propre pouvoir de décision ». Il a également évoqué un signe que « le Liban n’appartient plus aux Libanais libres, mais est devenu complètement soumis aux deux milices chiites armées et à leur projet iranien ».
La Cité sportive Camille-Chamoun est située à Bir Hassan, dans la banlieue sud de Beyrouth, en bordure de l’autoroute reliant la capitale au sud du pays et à quelques kilomètres de l’aéroport international de Beyrouth. Le complexe, qui abrite le plus grand stade du pays, appartient à l’État, ce qui explique le cœur de la critique de l’homme d’affaires émirati.
Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Kassem, a annoncé la tenue de « funérailles populaires » pour l'ancien leader du parti, Hassan Nasrallah. Ces funérailles seront également celles de Hachem Safieddine, ancien président du conseil exécutif du parti chiite et successeur pressenti de Nasrallah, dont la mort a été officialisée le 23 octobre dernier après avoir été la cible d’une frappe aérienne massive dans la nuit du 3 au 4 octobre. Hassan Nasrallah sera enterré « dans un terrain situé entre l'ancienne et la nouvelle route menant à l'aéroport », a révélé Naïm Kassem, tandis que Hachem Safieddine sera inhumé dans son village natal de Deir Kanoun el-Nahr, dans le caza de Tyr, au Liban-Sud.
Le milliardaire emirati qui possède notamment deux hôtels à Beyrouth, a multiplié les déclarations depuis l'élection du président Joseph Aoun à la tête de l'Etat. En janvier, après avoir annoncé son intention d'effectuer de nouveaux investissements au Liban dès la formation du gouvernement, il a rétropédalé, deux semaines plus tard, annonçant l'annulation de tous les projets d'investissement que son groupe prévoyait de mettre en oeuvre au Liban. « En consultation avec le conseil d'administration du groupe al-Habtoor, j'ai pris une décision douloureuse que je n'ai jamais voulu prendre. Mais la situation actuelle au Liban, le manque de sécurité et de stabilité et l'absence de perspectives d'amélioration nous ont incités à annuler tous les projets d'investissement que nous prévoyions de mettre en œuvre au Liban », avait écrit M. Habtoor sur X le 28 janvier dernier.
Le Hezbollah a invité aux funérailles des personnalités libanaises de haut rang, notamment le président de la République, Joseph Aoun, le Premier ministre, Nawaf Salam et le chef de l'Eglise maronite, le patriarche Béchara Raï, parmi d'autres personnalités. On ne connaît pas la réponse de ces trois personnalités, pas plus que l'éventualité d'une représentation officielle à la cérémonie.
Par ailleurs, l'Iran a fait savoir par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghei, qu'une « importante délégation de responsables iraniens » prendra part aux funérailles de l'ancien secrétaire général.
Selon une source au sein du Hezbollah, des groupes de personnes prévoient de dormir dans la rue sur la route de l'aéroport, où les funérailles doivent avoir lieu. Elle affirme que des participants d'Irak et d'Iran devraient arriver le 20 février et que certains prévoient de dormir dans la rue à partir du 21 février et jusqu'au 25. « Tout le monde veut être là », assure la source. De la nourriture et de l'eau devraient être distribuées gratuitement aux passants, souligne encore cette source.
c'est de la non-information, même pas sensationaliste. cet article n'a pas sa place dans l'OLJ. on cherche à se débarasser des iraniens et voila qu'un emirati démagogue pointe le bout de son nez. Il s'exprime comme si les libanais seront punis s'ils ne font pas ce qu'il dit. Trump sort de ce corps...
16 h 04, le 18 février 2025