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Société - Dans la presse

Transferts de fonds au Hezbollah : Les passagers en provenance d'Irak seraient davantage fouillés à l'AIB

Les procédures strictes auraient pour objectif d'empêcher le transfert d'argent iranien au Hezbollah par l'intermédiaire de l'Irak. 

Transferts de fonds au Hezbollah : Les passagers en provenance d'Irak seraient davantage fouillés à l'AIB

Vue aérienne de l'Aéroport international de Beyrouth (AIB). Photo d'archives AFP

Le service de sécurité de l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) imposerait des mesures de sécurité strictes aux vols en provenance d'Irak, les soumettant à une fouille minutieuse. L’information, rapportée mardi par le quotidien panarabe Asharq al-Awsat, indique que « tous les vols en provenance d'Irak sont soumis à une fouille minutieuse à leur arrivée à l'aéroport, en prévision de l'introduction d'argent ou de fonds » au Hezbollah.

« Les procédures pour les avions en provenance d'Irak sont devenues similaires à celles en provenance d'Iran », ajoute le média. L’information a été confirmée à L’Orient-Le Jour par deux sources informées. La première source observe que les bagages des passagers en provenance d’Irak sont systématiquement passés au scanner. La seconde note que la mesure s’applique à tous les avions arrivant de destinations susceptibles de transporter des passagers qui viennent au Liban pour assister aux funérailles des deux anciens dirigeants du Hezbollah, Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, assassinés par des frappes israéliennes, respectivement le 27 septembre et dans la nuit du 3 au 4 octobre 2024. Les funérailles se dérouleront le 23 février, à proximité de l'aéroport.

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Contacté par par Asharq al-Awsat, Fady el-Hassan, directeur de l'AIB, a déclaré que « les inspections des avions civils, qu'ils viennent d'Irak ou d'Iran, sont routinières et similaires aux procédures adoptées pour les vols arrivant de tous les pays du monde ». Mais une source sécuritaire à l'intérieur de l'aéroport , également contactée, a assuré que «des mesures exceptionnelles sont appliquées aux vols venant de Bagdad, similaires aux mesures appliquées aux avions en provenance d'Iran».

Des mesures pour que l'AIB ne soit pas « ciblé » par Israël

«Ces vols sont soumis à des mesures exceptionnelles, y compris pour toutes les personnes, les sacs et les colis à bord», a ajouté la source à Asharq Al-Awsat. « Il ne s'agit pas de restrictions ou d'abus à l'encontre des voyageurs, mais de mesures imposées par les circonstances survenues après la guerre israélienne contre le Liban, et l'engagement du Liban à respecter les normes de sécurité que l'État libanais a convenu d'adopter avec les Américains, afin que l'aéroport de Beyrouth ne soit pas vulnérable au ciblage et à la fermeture par Israël », a-t-elle aussi déclaré. Elle a également noté que « ce que fait le service de sécurité est une traduction de la décision politique prise par le gouvernement (précédent), qui garantissait que l'aéroport continuerait à fonctionner normalement ».

Une trêve est entrée en vigueur le 27 novembre entre Israël et le Hezbollah, après plus d'un an d'hostilités déclenchées par le mouvement pro-iranien, dont deux mois de guerre totale, pendant lesquels Israël a également engagé des troupes terrestres dans le sud du Liban. Selon l'accord de cessez-le-feu, l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus de l'ONU dans le Sud, tandis que l'armée israélienne devait se retirer sur une période de 60 jours devant prendre fin le 26 janvier. Mais ce retrait a été reporté au 18 février.

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Un mécanisme de surveillance réunissant la France, les États-Unis, le Liban, Israël et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a été mis en place pour surveiller l'application de l'accord, qui s'appuie notamment sur la résolution 1701 de l'ONU, stipulant notamment que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés dans le sud du Liban.

La source n'a pas caché que l'aéroport de Beyrouth « fait l'objet d'une surveillance internationale stricte, notamment de la part des Américains ». Elle a même affirmé que « les vols en provenance d'Irak sont soumis à des procédures strictes, similaires à celles qui s'appliquent lors de l'atterrissage des avions en provenance d'Iran, à la lumière des informations selon lesquelles les Iraniens (...) pourraient transférer de l'argent au Hezbollah par l'intermédiaire de l'Irak ».

Asharq al-Awsat a interviewé le général de brigade Khaled Hamadé, expert en sécurité et en affaires militaires, qui a confirmé que « l'aéroport de Beyrouth fait l'objet d'une surveillance internationale, notamment de la part des Américains ». Il a rappelé que « l'État libanais est obligé de prendre des mesures pour lutter contre le blanchiment d'argent et les mouvements illégaux d'argent ».

« Tout Irakien venant de Paris à Beyrouth sera fouillé, ou tout citoyen iranien venant de Londres à Beyrouth peut être suspecté et fouillé, au cas où des fonds iraniens seraient transférés au Hezbollah, et cela est au cœur de l'Agence de sécurité de l'aéroport, qui est responsable de la protection de la sécurité de l'aéroport et de la mise en place des conditions de sécurité nécessaires à son fonctionnement normal et sûr », a-t-il affirmé.

Le service de sécurité de l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) imposerait des mesures de sécurité strictes aux vols en provenance d'Irak, les soumettant à une fouille minutieuse. L’information, rapportée mardi par le quotidien panarabe Asharq al-Awsat, indique que « tous les vols en provenance d'Irak sont soumis à une fouille minutieuse à leur arrivée à...
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