Quatre personnes, dont deux fillettes, ont été tuées vendredi à Tayr Harfa, au Liban-Sud, dans l'explosion d'un meuble piégé à l'explosif. Selon des informations de notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah, l'engin a été placé pendant l'occupation israélienne de cette localité au cours des derniers mois. L'armée israélienne a démenti « tout lien avec l'explosion », précisant que selon elle, cette dernière a tué un commandant du Hezbollah et des membres de sa famille.

L'explosion à Tayr Harfa, localité du caza de Tyr, dans le secteur ouest de la frontière avec Israël, a été provoquée par une mine placée dans un fauteuil, selon un moukhtar (fonctionnaire) du village contacté par notre correspondant. Cet explosif a été placé lors de l'occupation israélienne de la localité. Une des victimes, Abbas Haïdar, était en train de déblayer les décombres de sa maison, partiellement détruite par une frappe israélienne avant le cessez-le-feu, et transportait le fauteuil piégé avec un de ses amis, lorsque l'explosion a eu lieu. Deux de ses filles présentes sur les lieux, âgées de sept et huit ans, ont été tuées, tout comme l'adulte qui l'aidait à transporter des meubles. Sa troisième fille a été blessée. 

En soirée, l'armée israélienne a démenti tout lien avec une explosion survenue à Tayr Harfa et a accusé le Hezbollah d'en être responsable. « Selon les informations disponibles auprès de l'armée israélienne, l'explosion a été causée par la détonation d'un engin explosif appartenant au Hezbollah », a écrit sur son compte X le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee. Selon ce dernier, Abbas Haïdar, « un commandant du Hezbollah sur le terrain », ainsi que des membres de sa famille, ont été tués par cet engin explosif « destiné à une attaque terroriste ».

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Frappe au sud de Saïda

Au sud de Saïda, l'aviation israélienne, qui avait déjà mené une série de frappes pendant la nuit sur le territoire libanais, a bombardé la zone dite de Tebna, entre Teffahta et Baïssariyé, selon des habitants cités par notre correspondant. Cette région a été visée à plusieurs reprises depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 27 novembre 2024. Selon les riverains, des ambulances se sont dirigées vers les lieux. 

L'armée israélienne a en outre mis le feu à des maisons à Kfar Kila, les rares encore debout dans cette localité frontalière du caza de Marjeyoun. Elle en a aussi dynamité trois autres. Les périphéries de la localité de Kfarchouba, dans le caza de Hasbaya, ont été prises pour cible par des tirs de mitrailleuses depuis Roueissat el-Alam, dans les hauteurs contestées de Kfarchouba. En soirée, l'armée israélienne a mené une puissante explosion à Meis al-Jabal, dans le caza de Marjeyoun.

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L'armée israélienne continue d'occuper plusieurs villages du Liban-Sud, dont elle doit se retirer avant la fin de la période (prolongée fin janvier) d'application des modalités du cessez-le-feu, le 18 février. Elle continue dans ce cadre de faire exploser des maisons et infrastructures dans les localités où elle reste déployée et de frapper ponctuellement des cibles au moyen notamment de drones, tandis que l'armée libanaise poursuit sont déploiement dans le Sud, conformément aux modalités du cessez-le-feu. 

Dans la nuit, l'armée israélienne avait annoncé avoir frappé, sur le territoire libanais, « deux sites militaires qui contenaient des armes du Hezbollah, en violation de l'accord de cessez-le-feu ». Dans son communiqué diffusé sur X, elle ajoute qu'elle « continue d'opérer pour éliminer toute menace contre l'État d'Israël ». Vers 23h, au moins une frappe israélienne avait en effet visé une vallée de la région de Nabatiyé, au Liban-Sud, selon des médias locaux, tandis que l'aviation israélienne a mené quatre frappes dans la région de Baalbeck-Hermel, au niveau de la frontière avec la Syrie, selon les informations de notre correspondante Sarah Abdallah. Ces raids avaient notamment visé la région de Nabi Chit, Janta et les hauteurs de l'Anti-Liban.