
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (g.) rencontre le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth (d.) au Pentagone, à Arlington, en Virginie, le 5 février 2025. Jim WATSON / AFP
L’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré qu’une « attaque préventive de grande ampleur contre le Hezbollah » était prévue le 11 octobre 2023 par le haut commandement de l’armée israélienne, avant qu’elle ne soit refusée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’administration Biden. M. Gallant a fait ces révélations au quotidien israélien Yedioth Ahronoth, dans une interview qui paraîtra en intégralité ce vendredi.
L’attaque d’ampleur comprenait notamment l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que le fait « d’éliminer (…) entre 12 000 et 15 000 terroristes qui devaient revêtir des gilets de combat équipés de dispositifs de communication piégés », explique ainsi M. Gallant lors de son premier entretien depuis son limogeage en novembre dernier, relaye Yedioth Ahronoth.
C’est finalement près d’un an plus tard, les 17 et 18 septembre 2024, que des milliers d'appareils de communication du groupe chiite pro-iranien ont explosé dans des lieux publics à travers le territoire libanais, faisant au moins quarante morts, dont un enfant, et plus de 2 900 blessés. Le secrétaire général du parti a lui été assassiné dix jours plus tard le 27 septembre 2024.
« La plus grande occasion manquée »
Yoav Gallant explique que le refus de l’attaque par le gouvernement israélien aurait été motivé par la possible réaction d’ampleur du parti chiite. « Vous voyez tous ces bâtiments à Tel Aviv ? Ils seront détruits, il ne restera rien, à cause des capacités de lancement de missiles du Hezbollah », aurait déclaré M. Netanyahu lors d’une réunion au quartier général militaire de Kirya, à Tel-Aviv, en « montrant la fenêtre plus d’une fois » raconte M. Gallant.
L’ancien ministre de la Défense israélien aurait alors refusé catégoriquement cet argument et demandé à convoquer « un Conseil des ministres le plus vite possible ». Désormais, Yoav Gallant estime que « ne pas avoir agi le 11 octobre 2023 est la plus grande occasion manquée en matière de sécurité de toute l’histoire de l’État d’Israël. Et pas seulement de cette guerre ». À cette période, le Hezbollah avait ouvert depuis trois jours seulement le « front de soutien » en solidarité au mouvement palestinien du Hamas, après l’attaque sanglante du 7-Octobre en Israël qui avait déclenché un conflit d'ampleur dans la bande de Gaza.
Gadi Eisenkot, ministre israélien au sein du cabinet de guerre et ancien chef d’État-major, avait déjà fait part le 19 janvier 2024 de la volonté d'Israël de frapper le Hezbollah le 11 octobre, sans qu'il ne donne les détails de l'opération. Il affirmait alors que le ministre sans portfolio Benny Gantz et lui-même étaient parvenus à convaincre les responsables du cabinet de guerre, formé le même jour, d'attendre.
Le 11/10/2023, les habitants du Nord et du Sud de l'entité n'avaient pas été encore évacué, l'arsenal du HB pas encore détruit et l'arsenal de l'armée de l'entité pas encore ravitaillé par l'administration Biden." Trump a fait un cadeau incroyable aux israéliens ". La gauche israélienne est KO debout devant les résultats de la visite de BN . "Gallant fait partie du deep state israélien"
19 h 31, le 06 février 2025