Dans un salon éventré d’un immeuble du centre de Tyr, des canapés en velours rouge tiennent à quelques centimètres du vide. Debout sur les débris de l’appartement de son voisin, Ahmad* ne réalise toujours pas, dimanche, ce qui lui est arrivé la veille. « Je ne m’attendais pas à ce que la ville soit visée », lâche-il, exténué.Aux alentours de 19h30 samedi, après une journée de jeûne durant le ramadan, l’octogénaire s’apprêtait à boire son café lorsque deux frappes s’abattent sur son immeuble, tuant son voisin et endommageant une salle de gym située en-dessous. Sous le choc, il tourne en rond dans son appartement avant de se décider à fuir chez son fils. « Le Hezbollah s’en est remis à l’État… Je ne comprends pas pourquoi Israël continue de faire ça », demande le veuf, désemparé, avant de rentrer chez lui.Pour la première fois depuis...