
La victime, Khalil Khalil. Photo tirée de la page de la municipalité de Faraya sur Facebook
Un jeune homme a été tué à Faraya, dans le Kesrouan, dans la nuit de samedi à dimanche, à la suite d'une querelle sur une priorité de passage, rapportent plusieurs médias locaux ainsi que l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Après l'altercation, deux suspects, identifiés comme J.C., 25 ans, et R.A., ont suivi la victime, Khalil Khalil, jusqu'à l'hôtel où séjournait sa famille, l'ont délibérément renversé puis frappé à la tête, selon l'ANI.
Après avoir remarqué un véhicule circulant de manière suspecte, la sœur de la victime est sortie de l'hôtel et a découvert le corps de son frère gisant sur le sol. Dans des propos à la chaîne MTV, elle a dénoncé l'insécurité qui règne dans le pays. « Vivons-nous dans une ferme ? », s'est-elle indignée, appelant les autorités à poursuivre les agresseurs et les traduire en justice.
La victime a été transportée par la Croix-Rouge à l'hôpital Saint-Georges de Ajaltoun, où elle a succombé à ses blessures. L'ANI a également rapporté que les deux assaillants ont fui vers une destination inconnue. Dans l'après-midi, l'agence a cependant indiqué qu'une patrouille des services de renseignement de l'armée avait arrêté deux suspects, R.S. et J.C., en relation avec le crime de Faraya dans le village de Eyat au Akkar, après qu'un chauffeur les avait déposés dans la région. Des enquêtes ont été lancées pour découvrir leurs identités complètes.
L'agression a suscité une grande colère à Faraya, où les habitants ont exigé l'arrestation des criminels et une route a été bloquée avec des pneus enflammés, selon les mêmes sources. Les agences de sécurité et forces de l'ordre poursuivent leurs investigations afin de reconstituer les circonstances du crime.
La municipalité de Hrajel, village voisin de Faraya dans le haut Kesrouan, a dénoncé l'assassinat, exprimant sa «profonde tristesse après cette tragédie», selon l'ANI, et a appelé à « une enquête transparente et équitable pour traduire l'auteur (du crime) en justice ». Elle a, en outre, « apprécié la position de la famille de l'auteur qui a exprimé sa ferme condamnation et s'est rangée aux côtés de la famille du défunt pour réclamer justice ».
Plusieurs crimes et délits ont été commis au Liban ces derniers jours pour différentes raisons, la plupart d'entre eux étant liés à des vols.
C’est une triste histoire. Mais pourquoi la sœur de la victime parle d’une ferme? Elle a peut-être voulu dire: « vivons-nous dans un jungle? ». Enfin qu’importe, le drame, c’est qu’un jeune homme est mort.
23 h 29, le 02 février 2025