Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres dans le quartier général de la Finul à Naqoura (Liban-Sud), le 17 janvier 2025. Photo tirée de son compte X
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a révélé vendredi depuis le Liban-Sud que « les Casques bleus ont découvert plus de 100 caches d'armes appartenant au Hezbollah ou à d’autres groupes armés depuis le 27 novembre », date de la trêve conclue entre Israël et la formation pro-iranienne, qui a mis fin un conflit meurtrier de plus d'un an et deux mois.
António Guterres est arrivé jeudi soir au Liban pour une visite officielle visant à manifester son soutien au peuple libanais ainsi qu’aux forces de maintien de la paix déployées dans le pays. Ce déplacement intervient à un moment critique, marqué par des avancées importantes, mais encore fragiles, sur les fronts diplomatique et sécuritaire, à moins de dix jours avant la date butoir pour la mise en œuvre complète de l'accord de cessez-le-feu.
Depuis le quartier général de la Finul à Naqoura (Liban-Sud), le chef onusien a par ailleurs affirmé que la poursuite de « l'occupation par l'armée israélienne » dans la zone des opérations de la force onusienne et la conduite d'opérations militaires sur le territoire libanais « constituent des violations de la résolution 1701 » qui devraient « cesser ».
« Calme relatif qu'il faut préserver »
Le chef de l'ONU a déclaré que toute présence de « personnel armé, de matériels et d'armements » autres que ceux du gouvernement libanais et de la Finul entre la Ligne bleue et le fleuve Litani constitue « une violation flagrante de la résolution et compromet la stabilité du Liban ». Un rappel qui s'adresse aussi bien à l'armée israélienne, qui occupe toujours une partie du Liban-Sud et doit s'en retirer avant le 27 janvier, qu'au Hezbollah, auquel l'ONU demande de se désarmer.
António Guterres a souligné que l'armée libanaise, « la seule garante de la sécurité du Liban », déploie un nombre croissant de troupes dans le sud du Liban, d'où l'armée israélienne doit se retirer sur une période de 60 jours, soit jusqu'au 26 janvier. Un déploiement qui se fait « en coordination » avec les Casques bleus, ainsi que les membres du mécanisme de supervision du cessez-le-feu, mis en place sous l'égide de Paris et de Washington. Selon une source diplomatique française, 4 500 hommes armées libanaise se sont redéployés dans le sud depuis la fin du conflit.
Le secrétaire général a exhorté la communauté internationale à renforcer son soutien à l'armée libanaise, dans une lettre adressée aux Casques bleus. Suite à « l'une des périodes les plus difficiles imaginables », M. Guterres a salué le fait que le Liban connaît actuellement, grâce aux « efforts » des soldats de la Finul, « une phase de calme relatif qu'il est essentiel de préserver ». Il a enfin rappelé que toutes les parties « ont l’obligation de garantir la sécurité » des Casques bleus et que « l’inviolabilité des locaux des Nations Unies doit être respectée à tout moment. »
« Les attaques contre les Casques bleus des Nations Unies sont totalement inacceptables. Elles constituent une violation du droit international, du droit international humanitaire et peuvent constituer un crime de guerre », a encore répété M. Guterres. Avant la trêve, plusieurs positions de la Finul ont été attaquées ou ciblées, principalement par l'armée israélienne, mais aussi par le Hezbollah.
il en a fallu du temps pour que la finul trouve ces armes du hez depuis 2006
23 h 21, le 18 janvier 2025