
À gauche, Jeanne Mrad aux Nations unies à New York. Capture d’écran d'une allocution. À droite, la journaliste Najat Charafeddine. Photo prise des réseaux sociaux
Une semaine après l’élection du président libanais Joseph Aoun, les premières nominations de l’équipe qui l’entourera à la présidence commencent à être dévoilées.
Le chef de l’État a confié le poste de porte-parole de la présidence libanaise à la journaliste Najat Charafeddine. En parallèle, la diplomate à la Mission permanente du Liban aux Nations unies, Jeanne Mrad, a été nommée conseillère pour les affaires diplomatiques auprès de la présidence. Ces deux nominations ont été confirmées à notre correspondante au palais présidentiel de Baabda, Hoda Chedid.
Titulaire d’une licence en communication et études des médias de l’Université libanaise, Najat Charafeddine a commencé sa carrière à Future TV, fondée par le Premier ministre Rafic Hariri, où elle a travaillé durant 20 ans, pour ensuite rejoindre Arab Television en tant que journaliste et présentatrice. Elle a ensuite poursuivi sa carrière à la radio, chez Voice of All Lebanon, où elle animait une émission politique. Elle a fait de multiples apparitions dans les médias et a publié des articles dans les journaux al-Arabi al-Jadeed et al-Safir, et enseigné pendant un temps à l’Université antonine. Elle est par ailleurs l’épouse de l’ancien ministre des Finances Ghazi Wazni, qui avait été choisi par le président du Parlement Nabih Berry dans le gouvernement de Hassane Diab.
De son côté, Jeanne Mrad est titulaire d’un master en droit obtenu au début des années 2000 à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Cette diplomate de carrière a servi l’État libanais dans de nombreux pays ces vingt dernières années : en Serbie, en Autriche où elle codirigeait la représentation diplomatique libanaise, en Suisse ou encore au Maroc, en tant que chargée d’affaires. Elle occupait jusqu’à présent le poste de chargée d’affaires en intérim auprès de la Mission permanente du Liban auprès des Nations unies à New York. En 2023, la diplomate Jeanne Mrad avait été révoquée par le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, celui-ci lui demandant de rentrer au Liban à la suite d’une prise de parole lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies à New York. L’affaire avait suscité des interrogations au sein du milieu politique et des médias libanais, certains dénonçant une décision arbitraire.
Les deux nominations ont été accueillies positivement dans les médias libanais, ceux-ci mentionnant l’aspect sans précédent de désignations féminines à de tels postes au sein de la présidence libanaise.
Magnifique!!! ca releve enfin le niveau! La guerre a eu au moins l avantage de faire bouger les lignes..
23 h 32, le 18 janvier 2025