Dany*, la quarantaine, a mené une « opération kamikaze » pour sauver sa marchandise déposée dans un entrepôt de la banlieue sud. Ce commerçant chiite originaire du Liban-Sud a réussi à récupérer ses affaires in extremis, quelques jours avant que le quartier ne soit entièrement détruit par l’armée israélienne. Alors que son commerce est complètement à l’arrêt depuis l’escalade du conflit, fin septembre, il dit avoir « toujours détesté le Hezbollah », même avant que la guerre n’éclate entre le parti chiite et Israël il y a un peu plus d’un an.« Le Hezbollah est une résistance à la solde de l’Iran. Nous sommes entrés en guerre pour servir les calculs régionaux de l’Iran », explique celui qui avoue que son sentiment vis-à-vis du parti chiite est difficile à aborder avec son épouse et sa belle-famille, toujours aussi partisans du Hezbollah...