Le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a confié qu'Israël n'était pas « intéressé » par un cessez-le-feu avec le Hezbollah à la frontière libano-israélienne, et ce même si un accord est conclu avec le Hamas à Gaza.
« Israël nous a transmis un message par le biais d'intermédiaires indiquant qu'il n'était pas intéressé par un cessez-le-feu au Liban », a déclaré le chef de la diplomatie libanaise, dans un entretien accordé à la chaîne qatarie al-Jazeera. L'entretien de M. Bou Habib doit être diffusé dans la soirée à 23h30, mais la chaîne a déjà publié cette déclaration du ministre sur son site et ses réseaux.
Alors que la guerre de Gaza entre dans son douzième mois, les différentes initiatives des diplomates étrangers, toutes basées sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, ont jusqu'à présent été insuffisantes pour mettre un terme aux échanges de tirs que se livrent l'État hébreu et le parti chiite au Liban-Sud depuis le 8 octobre dernier. Lors de sa dernière venue dans la région mi-août, l’émissaire américain pour le Liban Amos Hochstein avait fait savoir qu'un accord sur la gestion de la situation au Liban-Sud était « prêt » et qu'il n’attendait que « la fin de la guerre à Gaza pour être mis en œuvre ».
« Plus puissant en force, en nombres »
Le Hezbollah, et derrière lui le Liban officiel, lie tout arrêt des hostilités le long de la frontière-sud à un cessez-le-feu à Gaza. Mais Israël a promis de poursuivre sa guerre contre le Hezbollah jusqu'à ce que la frontière soit suffisamment sûre pour permettre aux dizaines de milliers de civils évacués des localités du nord de rentrer chez eux.
Commentant ces derniers mois de combat, le cheikh Nabik Kaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, a pour sa part estimé lors d'une cérémonie à Bir Hassan, dans la banlieue sud de Beyrouth, que l'axe dit de la « résistance », qui comporte, en plus du parti chiite, le mouvement palestinien Hamas, les houthis yéménites et des milices irakiennes pro-iraniennes, « devient de plus en plus puissant, en force, en nombres, à l'offensive comme en défense, autant sur les plans militaire que politique ». Face à cela, Israël est « dans une phase de recul », et n'a pas d'autre choix, pour permettre le retour de sa population déplacée du Nord, que « d'arrêter son agression à Gaza ». Le Hezbollah lie, depuis l'ouverture de son front de soutien à Gaza, le 8 octobre 2023, tout cessez-le-feu le long de la Ligne bleue à un cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne.
Il ne trouve pas anormal de parler de cessez-le-feu entre une milice vendue et un autre pays en tant que ministre de son pays alors que cette guerre n’aurait jamais dû avoir lieu si on avait de vrais responsables politiques patriotiques qui font leur travail? Il continue d’évoquer les problèmes sans jamais dénoncer les agissements de HN qui prend notre pays pour un terrain conquis.
11 h 08, le 09 septembre 2024