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La santé par le navet


Et c’est reparti pour un nouveau tour de piste ! Le minable navet que la classe politique s’acharne à mouliner pour tenter de se refaire une santé a repris de plus belle.

Chaque quelque temps, on reprend le cirque par un bout : un coup c’est l’électricité qui exhale ses ultimes électrons, puis qu’on ressuscite in extremis par la mendicité ; un coup ce sont les bisbilles dans le parti Agrume, où il ne reste plus que le Basileus qui éteindra les lumières en dernier avant de claquer la porte ; un autre c’est la présidentielle avec Istiz Nabeuh exhibant à nouveau le Franju, tiré de son sommeil sur le paillasson du Parlement. À chaque fois ça rate, on s’engueule un bon coup, et on recommence. La persévérance est la noblesse de l’obstination.

Et puis parlant de coups, un qui doit bien ricaner parce qu’il a réussi le sien, c’est le Porte-parole de Dieu himself qui même dans ses rêves les plus fous n’aurait jamais pu imaginer perdre autant de plumes comme dans un tir forain, tout en empilant les vantardises devant son fan-club sous les lambris de sa grotte. Pour lui, évidemment, pas question de désarmer. Quel culot ! Ça commence par les missiles, et ensuite on voudra lui imposer la journée de la femme ! Non mais… Un avis que partage d’ailleurs son porte-flingue, le très jovial Mohammad Raad dont le rictus dégoûté donne à penser que son interlocuteur pue de la gueule.

Bon, il est vrai que de temps à autre se pointe une autorité qui jette à la piétaille publique un os à ronger, question de la laisser s’ébrouer à bonne distance et d’animer les soirées dans les chaumières. Et coucou, voilà Riad Salamé sorti du chapeau ! L’ancien centralo-banquier est baladé devant les paparazzis locaux, un troufion fier et conquérant le tenant fermement par le bras. Pas de menottes évidemment. Chez nous, elles sont seulement réservées aux gueux du bas d’en bas.

Embastillé pour quatre jours mais pour tout autre chose que l’argent public et privé dont il est soupçonné de s’être goinfré, l’ex-proconsul bancaire bénéficie sans doute d’une cellule VIP sans barreaux avec la possibilité de commander ses repas dans un bon restaurant. Ils doivent bien se marrer, les quelques pileux crépus du Hezbollah dont il cadenassait les comptes parce qu’en délicatesse avec les circuits financiers normaux. Le crime de lèse-barbe est enfin vengé ! De quoi calmer aussi les grincheux du GAFI, qui menacent de replacer le Liban sur la liste des États voyous.

La voilà, la cerise sur ce gâteau gâté : faire parader un maître à vie du braquage, dans un pays qui a oublié de vivre.

gabynasr@lorientlejour.com

Et c’est reparti pour un nouveau tour de piste ! Le minable navet que la classe politique s’acharne à mouliner pour tenter de se refaire une santé a repris de plus belle.Chaque quelque temps, on reprend le cirque par un bout : un coup c’est l’électricité qui exhale ses ultimes électrons, puis qu’on ressuscite in extremis par la mendicité ; un coup ce sont les bisbilles dans...
commentaires (3)

Cher Gaby, vous nous avez manqué. Le froid arrive et les pouilleux au pouvoir ne risquent pas d’avoir froid. Ils seront habillés pour cet hiver et pour tous ceux qui suivent. Excellent le retour de vacances.

Sissi zayyat

10 h 37, le 06 septembre 2024

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Commentaires (3)

  • Cher Gaby, vous nous avez manqué. Le froid arrive et les pouilleux au pouvoir ne risquent pas d’avoir froid. Ils seront habillés pour cet hiver et pour tous ceux qui suivent. Excellent le retour de vacances.

    Sissi zayyat

    10 h 37, le 06 septembre 2024

  • Merci Gaby toujours droit au but . Un pays qui a oublié de vivre car il est sur la liste des États voyous, et ses gouvernants sont plus voyous résume en effet le climat politique libanais qui ne changera jamais .

    Antoine Sabbagha

    10 h 07, le 06 septembre 2024

  • Ah ah ah....Excellent !

    KHLF V

    07 h 01, le 06 septembre 2024

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