« Les examens officiels se sont achevés avec succès », a affirmé vendredi Abbas Halabi, ministre sortant de l'Éducation, au cours d'une conférence de presse au ministère, relayée par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Les examens officiels du baccalauréat se sont déroulés de samedi dernier à jeudi. L'organisation de la session au Liban-Sud était problématique car la région est marquée par des échanges de tirs quotidiens entre le Hezbollah et Israël depuis le 8 octobre. Les élèves de la région frontalière ont été particulièrement affectés par la situation et empêchés de poursuivre régulièrement leurs études.
Selon l'Unicef, 44 écoles publiques ont été fermées dans le sud du Liban au cours de cette année scolaire, ce qui a eu un impact sur l'éducation d'environ 10 000 élèves.
Aucune possibilité de triche
« Les examens officiels de l'enseignement général et professionnel se sont achevés avec succès. Nous félicitons tous ceux qui ont contribué à leur accomplissement et à leur réussite. Nos félicitations vont aussi au Liban pour avoir relevé le défi en ces circonstances extrêmement difficiles, voire périlleuses. Nous avons voulu préserver les examens officiels comme expression de notre engagement envers notre identité éducative, alors que le Liban-Sud saignait. »
Pour mémoire
Malgré la guerre au Sud, les élèves de terminale bac libanais ont commencé leur session
Il a souligné que « les candidats se sont présentés dans des centres sans téléphone ni aucun moyen de communication externe, ce qui réfute les allégations de triche ». Conscients de leur responsabilité, les enseignants ont largement participé aux comités d'élaboration des questions et à la surveillance dans 240 centres d'enseignement général et 56 centres d'enseignement professionnel et technique, y compris les centres pour personnes à besoins spécifiques, et des établissements tels que la prison Ward el-Warwar et le centre de cancérologie Saint Jude », a ajouté M. Halabi.
Pas d'élèves en danger
« Certains ont pensé que nous avions pris les examens à la légère, mettant en danger les enfants, mais il y a des faits que le public doit connaître. Nous avons commencé à communiquer avec le président du Parlement Nabih Berry, le Premier ministre Nagib Mikati, le commandant-en-chef de l'armée, le général Joseph Aoun, le directeur général des Forces de sécurité intérieure, le général Imad Osman, et les directeurs des services de renseignement et des opérations de l'armée, en les remerciant tous pour leur soutien.
Le ministre avait annoncé avant le début des examens que « le transport de 3 000 candidats au baccalauréat depuis les zones de conflit au Liban-Sud vers les centres d'examen situés dans des zones plus sûres, telles que Tyr, Nabatiyé et Tebnine, sera assuré par le ministère avec le soutien de l'armée libanaise et de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) ».
« La sécurité des examens, depuis le transport des élèves jusqu'à leur retour en toute sécurité, en passant par la préparation et la distribution des questions, était primordiale. Nous avons sécurisé les bus avec des escortes militaires, rassurant les élèves, sans compter nos contacts diplomatiques qui ont garanti cette protection et permis aux examens de se dérouler en toute sécurité et dans le calme », a-t-il déclaré. « Hier, nous avons aussi demandé à l'Unicef des fonds pour les examens officiels afin de soutenir les surveillants, les correcteurs et toutes les personnes impliquées », a conclu Abbas Halabi.
Bravo MR Halabi Vous avez réussi les Défis avec votre équipe Vous avez à cœur les intérêts académiques de nos jeunes étudiants
14 h 19, le 06 juillet 2024