Photo d'archives AFP
La compagnie aérienne Swiss a interrompu un vol entre Zurich et Beyrouth dans la nuit de jeudi à vendredi, ses experts jugeant la situation au niveau de la sécurité au Liban trop « difficile à évaluer ». Le vol vers Beyrouth à bord d'un Airbus A220-300 transportant 138 passagers a finalement été redirigé vers Vienne, a indiqué à l'AFP la compagnie aérienne helvétique, filiale du groupe allemand Lufthansa, confirmant une information du tabloïd 20 Minuten.
« Au vu des derniers développements au Moyen-Orient », Swiss a décidé d'interrompre le trajet, « nos experts étant parvenu à la conclusion que la situation au Liban était difficile à évaluer pendant la nuit dernière », a indiqué un porte-parole de Swiss à l'AFP. Faute d'avoir l'autorisation de se poser à Zurich, l'appareil a « par précaution » été ramené à Vienne, le temps de pouvoir « évaluer correctement la situation », a-t-il ajouté. Après un examen approfondi, la compagnie aérienne a finalement décidé de maintenir ses vols vers Beyrouth et Tel-Aviv mais continue de surveiller la situation de « très près », précise-t-il.
Désistements sur les vols pour Tel-Aviv
Mercredi, le quotidien suisse Tages-Anzeiger a rapporté que des pilotes et membres du personnel de bord de Swiss sont préoccupés par la situation en Israël et de plus en plus nombreux à se désister des vols pour Tel-Aviv. Swiss avait fortement réduit ses vols vers Tel-Aviv depuis l'attaque du mouvement islamiste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, suivie par l'opération militaire menée par Israël dans la bande de Gaza en représailles. Depuis début mars, la compagnie aérienne assure toutefois un vol aller-retour par jour entre Zurich et Tel-Aviv, a indiqué le porte-parole de Swiss à l'AFP, et prévoit de repasser à deux vols aller-retour par jour à partir du 5 mai, comme avant le début du conflit.
Face à la multiplication des désistements, la compagnie aérienne a toutefois dû prendre des mesures pour éviter que les mêmes pilotes et membres d'équipage qui continuent de travailler sur ce vol soient affectés trop souvent aux mêmes lignes. A partir de samedi, le délai pour se désister est désormais fixé à sept jours avant un vol sur Israël, selon l'agence Keystone-ATS.
Tous les employés des compagnies d'aviation qui désapprouvent la politique d'Israël devraient refuser cete destination. Cela renforcera le boycott de cet état voyou. Après tout un médecin a le droit de refuser de pratiquer une euthanasie ou un avortement si c'est contraire à ses convictions.
17 h 37, le 06 avril 2024