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Grandir - Lorient-Le Siecle

Grandir à « L’Orient-Le Jour »

Grandir à « L’Orient-Le Jour »

Grandir à « L’OLJ », c’est l’opportunité de côtoyer des vétérans du métier. Photo Matthieu Karam.

Le centenaire d’un journal, on n’en témoigne qu’une seule fois. Vivre au sein de L’Orient-Le Jour en cette année 2024 est donc, en soi, une chance, un privilège. C’est une opportunité de comprendre et de constater l’importante contribution journalistique, historique et politique de cette institution qui a accompagné – et accompagne encore – le Grand-Liban (né quatre ans seulement avant le journal) dans tous ses grands moments, les plus sombres comme les plus gais, aussi rarissimes soient-ils. Mais derrière tout ça, il y a tout un monde que les lecteurs ne vivent pas ou, du moins, ne voient pas.

De toute évidence, exercer le métier de journaliste n’est ni facile ni évident. Sauf que « chez nous », à L’OLJ, cela a un sens, un goût. Ici, on apprend qu’être journaliste, ce n’est pas seulement rapporter une information et la transcrire sur le papier (qui a encore des lecteurs fidèles) ou sur le site web. Ce n’est pas non plus se lancer dans la compétition aveugle pour capter les lecteurs et augmenter son audience… Ici, on apprend qu’être journaliste, c’est transmettre toute l’actualité d’une manière intelligente et vigilante qui va au-delà des idées reçues et de la langue de bois, futile mais très fréquente. Être journaliste, c’est analyser, expliquer, avoir le courage de critiquer, de s’exprimer, de donner son avis et, avant tout, informer en ayant le souci de dissiper toute zone d’ombre qui pourrait noyer le lecteur dans le doute. Tout cela en respectant une règle d’or : « La rigueur, la rigueur, la rigueur », comme se plaît à le répéter un collègue-mentor.

On ne naît donc pas journaliste, on le devient. D’autant plus qu’au sein de la rédaction de L’OLJ, on n’a pas peur de vous voir grandir, vous émanciper, aller vers de nouveaux horizons et devenir un professionnel (ou presque) du métier. On en est fier. On n’hésite donc pas à vous inculquer, avec un sourire aux lèvres, tous les petits et grands secrets de la profession. Ceux-ci peuvent aller du bon usage des guillemets et des virgules à la meilleure manière d’écrire un article avec le style le plus sobre, le plus clair et le plus simple possible, en passant par la façon de raisonner, de remettre en question et d’analyser les discours et les prises de position des uns et des autres. Un bagage dont on a besoin pour informer l’opinion publique et (tenter de) comprendre l’actualité qui rythme notre quotidien, de l’absurdité et la violence inédite de la guerre à Gaza aux messages politiques latents d’un Hassan Nasrallah qui se veut le tireur de ficelles dans un Liban sans président, d’un Walid Joumblatt qui veut conserver son statut privilégié de centriste sur l’échiquier politique, ou encore d’un Gebran Bassil qui cherche à se préserver un rôle décisif dans un processus présidentiel qui peine encore à faire son chemin.

Il reste que tout cela ne résume pas le quotidien de L’OLJ. Car grandir au sein de ce journal, c’est aussi et – surtout – l’opportunité de côtoyer des vétérans du métier. Là aussi, on apprend beaucoup, des fois même sans le savoir. À commencer par la modestie et, bien évidemment, l’expertise de ceux qui, à certains moments du siècle écoulé, ont contribué à écrire et faire l’histoire de ce pays. C’est probablement ce qu’il y a de plus beau dans ce journal : l’interaction entre différentes générations qui évoluent sur des trajectoires parallèles pour apporter chacune son propre souffle à une institution qui, à 100 ans, est plus jeune que jamais.

Dans une perspective un peu plus large, faire partie de L’Orient-Le Jour, c’est « choisir ses batailles », pour reprendre les termes d’une collègue – elle aussi – mentor. Ce combat, c’est celui de la préservation des libertés sans aucune discrimination et en toutes circonstances. C’est la lutte pour les valeurs les plus nobles, le combat pour l’indépendance et la justice, mais aussi pour un Liban digne d’y passer sa vie, et surtout d’y imaginer un avenir.

Voilà, en quelques mots, ce qu’on apprend en grandissant avec et au sein de L’OLJ. Un parcours qui a commencé il y a maintenant neuf ans, et ne fait que démarrer...

Le centenaire d’un journal, on n’en témoigne qu’une seule fois. Vivre au sein de L’Orient-Le Jour en cette année 2024 est donc, en soi, une chance, un privilège. C’est une opportunité de comprendre et de constater l’importante contribution journalistique, historique et politique de cette institution qui a accompagné – et accompagne encore – le Grand-Liban (né...

commentaires (2)

Bravo à toute l'équipe de L'Orient-Le Jour. Le quotidien a repris ses lettres de noblesse.

Boustany Marie-Claude

09 h 38, le 12 avril 2024

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Commentaires (2)

  • Bravo à toute l'équipe de L'Orient-Le Jour. Le quotidien a repris ses lettres de noblesse.

    Boustany Marie-Claude

    09 h 38, le 12 avril 2024

  • Bravo tu as pratiquement tout compris ! Vétéran tu vas l’être et assurer la transition Bises⛵️?

    Abdo Chakhtoura

    21 h 46, le 07 avril 2024

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