Des juifs ultraorthodoxes devant le Mur des lamentations à Jérusalem. Photo d'archives Jewel Samad/AFP
S’il n’est pas nouveau, le contentieux semble avoir atteint un point de non retour. En pleine guerre à Gaza, la relance du débat sur l’exemption des juifs ultraorthodoxes de service militaire en Israël réveille les frustrations de la société et attise les tensions au sein du gouvernement. Difficile dès lors pour la coalition de Benjamin Netanyahu de se mettre d’accord pour revoir des dispositions légales exceptionnelles mises en place depuis des décennies. Pourtant, cette révision est exigée par la Haute cour de justice, qui a jugé en 2017 que l’exemption accordée aux ultraorthodoxes, autrement appelés Haredim, était anticonstitutionnelle, bien qu’elle ait été prolongée par divers contournements légaux. Alors que l’exécutif a déjà dépassé le délai pour justifier un maintien de l’exemption, sans vote imminent d’une loi d’enrôlement ou...
S’il n’est pas nouveau, le contentieux semble avoir atteint un point de non retour. En pleine guerre à Gaza, la relance du débat sur l’exemption des juifs ultraorthodoxes de service militaire en Israël réveille les frustrations de la société et attise les tensions au sein du gouvernement. Difficile dès lors pour la coalition de Benjamin Netanyahu de se mettre d’accord pour revoir des dispositions légales exceptionnelles mises en place depuis des décennies. Pourtant, cette révision est exigée par la Haute cour de justice, qui a jugé en 2017 que l’exemption accordée aux ultraorthodoxes, autrement appelés Haredim, était anticonstitutionnelle, bien qu’elle ait été prolongée par divers contournements légaux. Alors que l’exécutif a déjà dépassé le délai pour justifier un maintien de l’exemption, sans...
"En 1948, lorsque cette exception a été instaurée par David Ben Gourion, les hommes concernés étaient environ 400, alors que la communauté est désormais estimée à plus de 12 % de la population, et pourrait .., en constituer un quart d’ici 2050." Il ne faut pas être devin pour constater que ce n'est pas "supportable". Un pays dont le quart de la population de contribue pas à l'activité économique peut-il survivre? Combien de temps les 3/4 qui contribuent vont tolérer le déséquilibre? Cette "défectuosité" fondamentale de l'État hébreux finira-t-elle par en provoquer la faillite?
04 h 10, le 01 avril 2024